A la clôture des travaux, qui ont été dirigés par l’ancien ministre Sidiki N’Fa Konaté, le ministre de l’Economie numérique, de l’information et de la communication, porte-parole du gouvernement, Dr Choguel Kokala Maïga s’est dit comblé d’avoir désormais entre ses mains la clé permettant l’élaboration et la validation du document de stratégie de communication gouvernementale assorti d’un véritable plan de mise en œuvre.
Compte tenu de la situation de crise que connaît notre pays, le ministre de l’Economie numérique, de l’information et de la communication, Dr Choguel Kokala Maïga a été bien inspiré en invitant tous les acteurs concernés (chargés de mission/communication des départements ministériels et des institutions, représentants des partis politiques de la majorité et de l’opposition, de la société civile, des ONG, anciens ministres de la Communication, réseau des communicateurs traditionnels (RECOTRADE),… à participer aux travaux de cet atelier dont l’objectif était de poser les fondements du document de stratégie de communication gouvernementale.
En effet, depuis l’arrivée d’IBK au pouvoir, les couacs dans la communication gouvernementale ne sont plus à compter. Et parfois, c’est une véritable cacophonie qu’on a ressentie au sommet de l’Etat s’agissant des informations qui venaient lourdement en retard ou qui ne venaient presque jamais. Dans certains cas, l’on a même eu à décrier le fait que le gouvernement méprisait son opinion publique quand il affichait un silence de cimetière alors qu’il y avait nécessité absolue de communiquer. Il serait fastidieux de citer, dans cet article, des exemples en la matière. Une attitude qui a fait dire par les uns et les autres que l’Exécutif communiquait mal, voire très mal.
L’ORTM enfin ouvert à l’opposition
Il a fallu alors le dernier remaniement ministériel, avec la nomination de l’actuel ministre en charge de la communication et porte-parole du gouvernement, Dr Choguel Kokala Maïga, pour voir, en un laps de temps court, la communication gouvernementale nettement améliorée. Même au niveau de l’ORTM, il y a comme un parfum de liberté rédactionnelle qui souffle sur cette antenne de l’Etat. L’accès de l’opposition à ce média public est devenu une réalité ces derniers temps sans que cette dernière ne soit obligée d’envoyer des lettres de protestation aux autorités pour se faire entendre. C’est dire, sans entrer dans des détails, que le chemin parcouru dans le sens de l’amélioration de la communication gouvernement et de ” l’ouverture de l’ORTM à toutes les sensibilités du pays ” est déjà très appréciable. Lors des travaux de groupe de l’atelier, un député de l’opposition a eu même à apprécier les actions menées par le nouveau ministre en termes d’information de l’opinion dans des délais convenables.
C’est vrai qu’en responsable politique averti, conscient de l’enjeu de la mission à lui confiée par le président de la République et le Premier ministre, Dr Choguel Kokala Maïga a vite fait d’enfiler le manteau qui sied à sa charge de ministre en charge de la communication, porte-parole du gouvernement. D’où l’urgence pour lui de mettre en œuvre, avec la participation de l’ensemble des acteurs concernés, une véritable stratégie de communication gouvernementale. Surtout que l’actualité de ces derniers jours ne lui a laissé aucun répit pour porter la parole gouvernementale avec l’arrivée massive dans notre pays des représentants de plusieurs médias internationaux suite à l’attentat de ” La Terrasse ” qui a fait cinq tués dont un Français et un Belge.
Un service central d’information pour coordonner les actions
Si les différents gouvernements ont fait l’objet de critiques plus ou moins motivées par rapport à la communication, cela est dû en grande partie de l’absence d’une structure centrale en charge de la mise en œuvre d’une politique en la matière. Longtemps mûrie mais jamais élaborée a fortiori mise en œuvre, la stratégie de communication gouvernementale est en passe de devenir réalité à l’issue de l’atelier qui a pris fin le vendredi dernier.
Présidé par l’ancien ministre de la Communication et ancien porte-parole du gouvernement, Sidiki N’Fa Konaté, cet atelier de quatre jours a accouché d’une série de recommandations à même de booster la communication gouvernementale dans les semaines et mois à venir. Au nombre de celles-ci, la mise en place d’une structure de coordination de la communication gouvernementale ; la nécessité pour le gouvernement de se doter d’un mécanisme efficace d’information et de communication ; d’un plan de communication pour le développement économique et social du Mali ; d’un plan de communication pour la paix et la réconciliation nationale ; d’un plan de communication pour les élections communales et régionales.
Une kyrielle de recommandations
Parmi la série de recommandations, il faut noter également la révision du statut de l’ORTM et de l’AMAP (d’EPA à EPIC) ; l’institution d’une redevance télé en vue d’augmenter les ressources pour les productions nationales ; l’indexation de l’aide publique à la presse au Budget national avec l’application également de l’aide indirecte ; la formation des ressources humaines en journalisme et science de la communication.
A la lumière des débats, il ressort la nécessité de valoriser le poste de chargé de mission/communication dans les départements ministériels ; la mise en place d’une cellule de communication au niveau desdits départements, entre autres.
En recevant des mains de Sidiki N’Fa Konaté le document issu des travaux de cet atelier, le ministre Choguel Kokala Maïga s’est dit comblé d’avoir désormais entre ses mains la clé qui permettra l’ouverture d’autres grands chantiers en vue de la mise en œuvre de la stratégie de communication gouvernementale. Pour cela, il dit pouvoir compter sur la disponibilité de tous les acteurs.Ce qui semble déjà un acquis.
Mamadou FOFANA