L’atelier sur la contribution des partis politiques au processus de paix et de réconciliation ouvert le 12 août au Centre International de Bamako a pris fin jeudi dernier sur une note d’espoir.
Quelques participants témoignent.
Amadou Koita : président du PS YELE KOURA
« Nous ne pouvons que saluer ces assises »
« C’est une très bonne chose qu’on puisse réunir tout les acteurs politiques autour d’une question centrale, essentielle et d’intérêt national : il s’agit du processus de négociation. Aujourd’hui, regrouper toutes les sensibilités politiques, afin que les uns et les autres puissent apporter leurs contributions est une chose que nous ne pouvons que saluer.
Le plus important aujourd’hui, est que, à l’issue des pourparlers qui se sont tenus à Alger et qui ont été sanctionnés par la signature d’une feuille de route, tous ceux qui ont pris les armes contre le Mali ont accepté de reconnaitre l’intégrité territoriale du Mali.
Par ailleurs, si d’autres veulent participer à ces pourparlers, il appartient au gouvernement du Mali d’analyser la situation et de voir l’opportunité de les associer à ces pourparlers car ces pourparlers sont inclusifs, c’est-à-dire, que personne ne doit être exclue ».
YounoussHaméyeDicko : président du RDS
« Je suis optimiste »
« Nous sommes dans un processus et dans ce processus, ce qui est important, c’est la préservation de l’intégrité territoriale de notre pays. Maintenant, après le processus de négociation, lorsque la souveraineté s’exercera sur toute l’étendue du territoire malien, on aura réglé un certain nombre de problèmes. Qu’on baptise des camps militaires à Kidal, je ne pense pas que cela puisse compromettre le processus de paix. Je suis optimiste. Il faut espérer. Le gouvernement a compris qu’il faut compter avec tout le monde.
Aucun parti politique à lui seul ne peut relever ce défi, aucune majorité présidentielle non plus. Ce défi ne pourra être relevé que par le peuple malien ».
Amadou Touré : président APR
« Nous saluons l’organisation de cet atelier »
Vous savez, les partis politiques sensibilisent, forment. Si chaque parti politique le faisait, ce sont les militants de ce parti politique qui vont connaître le processus dans lequel nous sommes engagés. C’est comme ça que je vois le rôle et la place des partis politiques dans le processus de paix et de réconciliation nationale.
Nous saluons l’organisation de cet atelier qui va permettre aux partis politiques de corriger un certain nombre de faiblesses.
Tout le monde doit être dans ce processus parce qu’on n’a pas le choix. On ne peux rien faire dans ce pays s’il n’y a pas de paix.
Nous avons des femmes et des hommes qui ont été mandatés par le gouvernement et le gouvernement de la République du Mali, c’est notre gouvernement. Tout le monde ne peut être à Alger. Pour mener de bonnes négociations, si vous remplissez une salle, vous n’aboutirez à rien, alors que, avec une dizaine de personnes bien formées elles peuvent conduire les négociations et aboutir à une paix durable pour l’ensemble du peuple malien.
Propos recueillis par
Adama Dao