C’est à travers une conférence de presse que le Réseau alternative pour un Mali débout et le Mali autrement, deux associations proches du ministre Dramane Dembélé, ont dénoncé l’initiative du Biprem de porter plainte contre le président de la République pour mauvaise gouvernance.
C’est l’ancien secrétaire général de l’Aeem, Issa Mariko, qui animait cette conférence de presse. Il avait à ses côtés des responsables des deux associations: le Réseau alternative pour un Mali débout et le Mali autrement. Dans une déclaration commune, les deux structures ont condamné, avec la dernière énergie, l’initiative du Biprem de porter plainte contre le Président IBK devant la Haute cour de justice. “Cette plainte est fantaisiste, mal fondée, sans objet et montre l’insuffisance, l’ignorance de ses initiateurs quant à la saisine de cette juridiction prévue par la Constitution du 25 février 1992 dans ses articles 95 et 96”, peut-on lire dans leur déclaration sommaire. Avant d’ajouter que l’article 16 de la Loi fondamentale stipule que “la mise en accusation est voté sous forme de résolution par l’Assemblée nationale conformément aux dispositions de l’article 95 de la constitution…”.
A en croire les conférenciers, au regard de ces deux articles, les membres du Biprem n’ont aucune qualité de saisir cette juridiction. Par ailleurs, à les croire, le Mali a de nos jours besoin “d’une union sacrée de tous ses fils pour relever les défis de développement, de paix et de sécurité pour sauver la République en danger”. Pour Issa Mariko, les membres du Biprem savaient d’office que leurs actes allaient être sans issue. “Mais leur objectif, c’était de nuire au président de la République. Chose que nous ne pouvons pas accepter”, a souligné le conférencier. Avant de souligner que, par ailleurs, cette plainte est de la pure diversion de la part de ses auteurs reconnus comme très proches du putschiste Amadou Haya Sanogo qui devra être jugé très bientôt. Selon le conférencier, c’est ce qui fait bouger les membres du Biprem.
Il faut rappeler que c’est le ministre de l’Urbanisme et de l’habitat, Dramane Dembélé qui est le père fondateur du Réseau alternative pour un Mali débout.
Cette conférence du Réseau alternative pour un Mali débout et du Mali autrement, a enregistré la présence remarquée de Alou Badra Diarra, un des membres fondateurs du Biprem Faso-ko. L’intéressé a profité de cette tribune pour dénoncer la démarche des auteurs de cette plainte. “Je ne suis ni de près ni de loin associé à cette histoire de plainte que je trouve incohérente et égoïste. Je l’ai fait savoir à Lassine Diawara lorsqu’il m’a fait part de l’initiative. Car je pense que cette association a été créée pour défendre l’unité nationale, la patrie et non des intérêts individuels” a précisé M. Diarra qui est par ailleurs directeur de publication du journal “L’Enquêteur”. Kassoum THERA