Ce numéro de la rubrique «Ces Femmes qui comptent » s’attarde aujourd’hui sur le parcours d’une brave femme, celle de tous les combats, Mme Assétou Sangaré, secrétaire générale du parti Yèlèma (le changement), et coordinatrice de la Coalition nationale pour la relève et l’émergence politique des femmes et jeunes au Mali (CNAREPFJ-Mali).
Née en 1978,elle a un cursus scolaire et universitaire bien fourni qu’elle qualifie modestement de très simple. Après ses études primaires et l’obtention de son diplôme de baccalauréat en sciences exactes, elle part pour le Canada où elle étudie l’économie et les sciences po à l’université de Moncton. Après sa maîtrise en économie et sciences po, elle poursuit ses études à Ottawa d’où elle fait deux masters (master en économie financière et master en analyse politique).
Mariée et mère d’un garçon de 6 ans, Mme Robichaud, secrétaire générale du parti Yèlèma depuis sa création en 2010, a su mériter le respect, la considération et la confiance de ses collègues et camarades politiques qu’elle estime réciproquement. Dotée d’un bagage intellectuel fort appréciable, elle a toujours voulu être femme politique d’abord pour la défense des biens communs et ensuite pour faire changer les choses qui, d’après elle, ne se fera pas tout seul.
Mariée à un Canadien Marc Robichaud qui est superviseur au gold Partner (une société minière canadienne), elle affirme que la conjugaison de la vie professionnelle avec celle de famille dépend d’une bonne organisation. Mais elle reconnaît volontiers que c’est un choix difficile mais nécessaire car, dit-elle, «quand on fait un certain travail, on passe à côté de certaines choses de la vie de famille». Pour l’entourage de Mme Robichaud, la politique est une affaire d’hommes, mais pour Assétou, «chacun a son rôle à jouer et peut apporter sa brique à l’édifice commun».
Le conseil de Mme Robichaud va surtout à l’endroit des femmes qui ont pour ambition de s’engager ou sont déjà engagées dans la politique, à travers une formation politique pour défendre les valeurs et les principes de ce parti, de le faire par conviction, par engagement et de se dire que rien ne sera donné facilement parce qu’on est femme ; qu’il faut être à la hauteur, sinon plus que les hommes, pour pouvoir apporter sa contribution et sa petite touche à la construction de ses valeurs et principes.
Du haut de son expérience, elle encourage les femmes en les invitant à plus de persévérance, d’abnégation et de détermination pour qu’elles puissent aller au bout de leur rêve. D’autant que, selon elle, «quand on choisit la politique ce n’est autre chose que servir la population et surtout les citoyens les plus démunis».
Pour Mme Robichaud, la politique est une cause très noble mais qui demande beaucoup à prendre sur soi-même. Elle recommande à ses sœurs de s’habituer à prendre sur elles-mêmes tout en étant restant fermes et déterminées, engagées et motivées derrière l’objectif qui les a poussées à adhérer au parti politique.
Mme Assétou Sangaré Robichaud a comme passe-temps favori la lecture et le voyage.
Bintou Diarra, stagiaire