Tout au long du week-end, le climat était funeste dans les états-majors des partis politiques mais aussi au niveau de la majorité présidentielle où on ne s’était pas préparée à cette situation. Ainsi, hier lundi à l’Assemblée nationale, l’atmosphère était électrique et dans les différents groupes parlementaires en raison de la motion de censure déposée par l’opposition.
La question a même ravi la vedette aux autres dossiers en instance à Bagadadji. Le patent constat qui se dégage est que la peur a gagné les rangs de la majorité dont les députés membres ont du mal à commenter le sujet. Le pire est qu’on l’impression que tout le monde a été briefé pour éviter d’aborder ouvertement la question.
Malgré notre insistance à saisir le sentiment de plusieurs honorables, rien n’a filtré. “La motion de censure est un fait normal en démocratie. Nous attentons la consigne de notre parti”, nous a fait confié sous le sceau de l’anonymat un député du RPM.
“Je préfère réserver mon opinion le jour du vote, car tout peut changer d’ici mercredi”, a lancé un autre député de la mouvance présidentielle. Du côté de l’opposition, on a le sentiment de poser un acte de haute portée démocratique. “A l’heure actuelle, nous avons choisi de travailler dans l’ombre”, a souligné un député signataire de la motion de censure.
On le voit, qu’il s’agisse de l’opposition, qui a déposé la motion de censure ou de la majorité présidentielle, la question fait polémique et peur dans les couloirs de l’Assemblée nationale. En principe, c’est ce mercredi que le débat aura lieu suivi du vote.
Alpha M. Cissé