C’est, en principe, aujourd’hui qu’aura lieu le vote de la motion de censure, déposée vendredi par l’opposition contre le gouvernement.
Si cette motion de censure épargne le président de la République, il n’en est pas de même pour le gouvernement-Mara. Un gouvernement incapable, selon l’opposition, de faire face au quotidien, de plus en plus difficile, des Maliens. Pour l’opposition, le salut de notre pays passe, désormais, par la destitution du gouvernement actuel, accusé à tort ou à raison de tous les péchés d’Israël : la détérioration de la situation à Kidal, la mal gouvernance, le manque de perspective dans la gestion des dossiers brûlants de l’heure…
Avec, seulement, 22 députés sur 147, l’opposition entend faire passer sa mission de censure. Car, au sein même des députés de la majorité présidentielle, nombreux sont ceux qui désapprouvent ce gouvernement, composé selon eux de « bric et de broc ».
Le hic qui fait tilt, c’est que ce vote se fera à bulletin secret. D’où l’embarras du gouvernement. Avec ce mode de scrutin, difficile pour le pouvoir de savoir, qui a voté pour ou contre la motion de censure.
Une certitude quasi-absolue : même si le gouvernement-Mara sort requinqué de cette motion de censure, il n’échappera pas aux fourches caudines des partenaires techniques et financiers, qui viennent de geler tous les programmes budgétaires destinés à notre pays. Et ce, jusqu’en décembre prochain. Entre autres condition posée pour reprendre leur coopération avec notre pays : la formation d’un gouvernement d’union nationale. Avec, au moins, neuf postes réservés à l’opposition, dont celui de l’Economie et des Finances.
Oumar Babi