Après la publication des rapports de la section des comptes de la cour suprême et celui du Vérificateur Général, tout le monde s’attendait à une vague d’arrestation ou tout au moins un remaniement ministériel afin de mettre les ministres indexés à la disposition de la justice. Trois semaines se sont écoulées sans la moindre interpellation, face à ce silence assourdissant du gouvernement, l’opposition va-t-elle déposer une autre motion de censure après celle relative aux malheureux événements de Kidal ?
L’an I d’IBK a été marqué par plusieurs affaires scabreuses qui ont failli ternir l’image du Mali sur la scène internationale.
En effet, le président de la république, fort de son plébiscite, se croyait en terre conquise en foulant au pied les principes qui régissent toute gestion démocratique et républicaine. IL a multiplié les erreurs et commettre des fautes très graves dans sa gestion au quotidien : tout à commencer le 04 Septembre 2013 lors de la cérémonie d’investiture quand il a violé un pan important de la constitution du 25 février 1992, au lieu de corriger comme l’a si bien fait Barack Obama, il est resté sans réaction jusqu’à nos jours.
Il a ensuite fait rénover son palais et sa résidence privée à des prix d’or au détriment du contribuable, avant d’instruire au gouvernement l’acquisition d’un Boeing à sa taille c’est-à-dire dans les conditions de confort dignes de son rang, en oubliant que le Mali était sous perfusion de la communauté internationale. L’armée, qui doit être la priorité des priorités parce que garante de l’unité, de l’intégrité et de la sécurité des personnes et de leurs biens, s’est vue priver d’armes dignes de ce nom pour pouvoir jouer son rôle régalien à cause de la corruption. La résolution de la crise du nord qui a été l’un des slogans de campagne du candidat IBK a connu une tournure désespérante avec des pourparlers interminables. Cette situation s’est aggravée quand l’armée, faute d’équipements adéquats, a fait une défaite cuisante le 21 Mai 2014 après la visite controversée du Pm à la demande d’IBK.
L’opposition républicaine par la voix de certains de ses leaders a non seulement dénoncé les dérives du régime tant dans l’achat de l’aéronef que dans celui des équipements militaires, mais aussi a exigé des comptes. La presse et les partenaires financiers ont enfoncé le clou en dénonçant la gestion opaque et en demandant des éclaircissements. Ils sont allés jusqu’à demander un audit parce que sentant une odeur de corruption. Les deux institutions nationales habilitées ont fait leurs rapports et les résultats sont on ne peut plus clairs il y’a eu surfacturation dans les deux marchés controversés jusqu’à hauteur de 29 milliards. Cette mirobolante somme pouvait permettre à l’armée d’acquérir des hélicoptères de combat et d’autres armes de dernière génération. Elle pouvait également permettre d’améliorer les conditions de vie des masses laborieuses. La surprise est hélas venue du premier parmi les Maliens par son poste à savoir IBK, qui avait placé l’année 2014 sous le signe de la lutte contre la corruption et la délinquance financière. Fort de cette conviction qu’il faille traquer les délinquants financiers, nous avions tous cru qu’il allait procéder immédiatement après la publication de deux rapports, à un mini remaniement pour que les ministres qui sont soupçonnés d’être impliqués puissent se préparer à affronter la justice. Malheureusement le vieux lion édenté et sans griffes semble indifférent.
Quand à l’opposition, dont la mission principale est de contrôler l’action gouvernementale, mais aussi de veiller sur les intérêts de ses électeurs, semble, malheureusement, se morfondre dans des considérations erronées, alors qu’elle a tous les moyens légaux de contrôle, mais surtout d’agir quand la république est menacée, c’est la raison pour laquelle il ya eu la première motion de censure après la débâcle de l’armée à Kidal. Si cette motion de censure n’a pas recueilli l’assentiment de l’écrasante majorité des députés, même convaincus de sa pertinence, Une autre motion recueillerait 92% de voix, en tous les cas si et seulement si les députés sont là pour défendre les intérêts des populations qui les ont élus.
Donc vivement une deuxième motion de censure pour faire non seulement tomber ce gouvernement corrompu et truffé d’incompétents et d’amateurs, mais aussi pour donner rapidement une suite judiciaire à toutes ces rocambolesques affaires avant la date fatidique fixée par les commissaires aux comptes des institutions financières à savoir le FMI et la Banque Mondiale.
Youssouf SISSOKO
Un motion de censure contre qui? Le gouvernement? Bien qu’il le meritasse, ce n’est plus la peine puisque le gouvernement Mara menteur pas pas beoisn de quelqu’un d’autre pour se decredibiliser.
Quand au President, on ne depose une motion de censure a son encontre a l’Assemble. Le peuple qui l’a elu peut quand meme “le chasser” 😆 😆 😆 😆 . Suivez mon regard.
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