Un autre député de la majorité interpelle le MDR : L’Assemblée nationale élève le ton à propos de l’engrais frelaté

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La CMDT au creux de la vague : 271 déflatés réclament leurs droits de licenciementLe ministre du Développement rural (MDR), Dr. Bocar Tréta, comparaîtra devant l’Assemblée nationale le 18 juin prochain à la demande de l’honorable Bakary Koné, député Adéma élu à Koutiala, dans affaire d’engrais frelaté fourgué à la CMDT pour la campagne agricole 2015-2016.

L’Assemblée nationale se jette corps et âme dans le scandale de l’engrais frelaté. Après l’honorable Bafotigui Diallo, député élu en Commune VI sous les couleurs du Rassemblement pour le Mali (RPM, parti au pouvoir), qui a dévoilé cette affaire en interpellant le ministre du Développement rural le 19 mai par des questions écrites, un autre élu de la majorité présidentielle s’engouffre dans la brèche.

Le député Bakary Koné a saisi le bureau de l’A. N. pour interpeller le ministre Tréta sur des questions orales, a-t-on appris du président du Groupe parlementaire de l’Adéma/PASJ, l’honorable Issa Togo.

Selon lui, la demande du député de Koutiala a été acceptée par le bureau de l’institution et si tout va bien le ministre du Développement rural s’expliquera au peuple le 18 juin prochain sur l’affaire des engrais de mauvaise qualité.

 

Polémique

Toutes autorités agricoles du pays ont reconnu que des engrais hors normes ont été fournis par des opérateurs économiques à la Compagnie malienne du développement du textile (CMDT). Récemment, le PDG de la CMDT reconnaissait que “tous les engrais fournis au Mali sont hors normes”. De même, le ministre Tréta, sur la chaîne nationale, a affirmé que 40 % des engrais pour cette campagne n’était pas de bonne qualité.

Pour sa part, le président du GIE d’adjudication du marché de fourniture des engrais, Bakary Togola, président de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali (Apcam), a invité 20 fournisseurs indélicats à enlever et à remplacer leurs mauvais produits.

Le président de la République surtout a parlé de ce scandale. Lors du Conseil supérieur de l’agriculture, il y a deux semaines, il avait juré de faire sanctionner les sociétés “d’ordre criminel” qui ont importé ces intrants incriminés dans notre pays.

Une polémique s’invite sur la quantité de ces engrais jugés hors normes. Quand le député Bafotigui parle de 40 000 tonnes, Bakary Togola, à travers son GIE, évoque 3404 tonnes d’engrais de mauvaise qualité. Seule l’enquête ouverte par le gouvernement sur instruction du président IBK départagera les protagonistes.

Maliki Diallo

 

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5 COMMENTAIRES

  1. Fô wuly da jolima J’en appelle à la mobilisation populaire des villes aux campagnes
    Prolétaires de tout Mali unissez vous
    Article I Toute démocratie sans société civile forte n’est que crimes et désolations

  2. Les Maliens doivent s’attaquer aux causes du problème et non à la manifestation du problème. Ce problème d’engrais frelaté est une manifestation de la mauvaise gouvernance du monde rural sinon de la filière coton.
    Il y a plus de trois mois sinon 7 mois qu’un groupe de producteurs s’est élevé pour décrier une situation de gouvernance au sein de leur organisation. Il me semble que groupe a même été reçu pour le président IBK mais sans suite.
    Malgré que ce sont des producteurs de coton , le tout puissant ministre du développement rural n’a daigné rencontrer ces braves producteurs pour les entendre.
    Comme pour dire qu’il y a plusieurs types de maliens et que ces producteurs sont des maliens de seconde zone. Il a apporté son soutien au puissant patron des producteurs malgré que celui ci aux dires des contestataires s’est donné un mandat de cinq ans sans élection ni consultation à la base.
    Ces malheureux producteurs ont même eu la malchance d’être qualifiés de chercheurs de places et qu’ils ne sont pas producteurs. Il semble que même IBK qui les reçus y crois à cela .
    Les mêmes producteurs ont demandé un audit, encore là RAS et le pouvoir n’y a accordé aucune attention particulière.
    Le Super ministre du développement rural sinon de la ruine doit avoir un deal avec le super président des producteurs.
    Le deal est il pour le bonheur des maliens ou malien.
    En tout état de cause, ce problème doit être traité jusqu’aux causes et non à la manifestation. Il en va de la crédibilité du pouvoir car pour le moment nous faisons confiance aux slogans ” Le Mali d’abord” pour ” l’honneur du Mali”.
    A bon entendeur salut

  3. Les maliens verront tous les malheurs du monde avec ce pouvoir qui n’ a aucune vision et stratégie de développement pour le Pays.

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