Lors des débats sur la DPG, Ibrahim Boubacar Kéïta a, au détour d’une phrase, fait allusion à Talleyrand, cet homme politique français qui fut de tous les régimes mais qui n’en a servi aucun. Ces propos s’adressaient-ils à Modibo Sidibé ou à Assarid Ag Imbarcaouane ? Difficile de trancher.
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rnL’un ou l’autre ont presque été de tous les régimes : de Moussa Traoré à ATT en passant par Alpha. Ont-ils servi ces régimes ou se sont-ils servis ? L’allusion faite par le président du RPM est terrible. Car Charles Maurice de Talleyrand-Périgord (1754-1838) communément appelé Talleyrand est un personnage peu recommandable. Réputé pour son esprit et son intelligence, il passe pour la postérité comme un traître plein de vices et de corruption. Celui que ses contemporains appelaient le « diable boiteux » en référence à son handicap physique a passé son temps en changeant casaques au gré des situations.
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rnIssu de la haute noblesse, l’homme s’était destiné à une carrière ecclésiastique : il devient prêtre puis évêque. Pendant la Révolution, il abandonne le clergé et mène une vie laïque. Ainsi commence pour lui une carrière d’homme d’influence. Agent du clergé sous l’Ancien Régime, député et ambassadeur pendant la Révolution française, ministre des Relations extérieures sous le Directoire, ministre des Affaires étrangères sous le Consulat, ministre des affaires étrangères sous le Premier Empire, ambassadeur et président du Conseil des ministres sous la Restauration, ambassadeur sous la Monarchie de Juillet, Talleyrand a eu la prouesse d’assister à quatre couronnements : Louis XVI, Napoléon 1er, Charles X et Louis Philippe 1er. Un tel homme ne manquait pas de talents, mais manquait carrément de moralité. Ressemble-t-il à Modibo Sidibé ou à Assarid ? Ou aux deux ?
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