Session budgétaire d’octobre de l’Assemblée nationale : Mamadou Diarrassouba va-t-il perdre sa «réserve pétrolière» ?

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Dans quelques jours, les élus de la nation seront convoqués à la session ordinaire d’octobre dite session budgétaire. Outre l’examen et l’adoption de la nouvelle loi de finances pour l’exercice budgétaire 2018, les députés procèderont à la relecture du statut et du règlement intérieur de l’Assemblée nationale, et à l’élection d’un nouveau bureau. Excepté le poste du président de l’institution, tous les autres seront concernés. 

Pour la dernière année de l’actuelle législature, des surprises seront au rendez-vous lors de l’élection du nouveau bureau de l’Assemblée nationale. De sources bien informées, le parti présidentiel serait sur le point d’éjecter le puissant secrétaire à l’organisation du poste de premier questeur de l’Assemblée nationale. Un poste qu’il occupe depuis 4 ans maintenant.

En effet, son poste aurait même été proposé à plusieurs députés, mais la plupart d’entre eux hésitent et d’autres ont tout simplement dit non. Cela s’explique par l’influence de l’élu de Dioïla dans la gestion des affaires publiques. L’honorable Mamadou Diarrassouba est une pièce maîtresse du Rassemblement pour le Mali (Rpm). C’est lui qui soutient financièrement toutes les actions du parti, notamment les meetings, les missions, les campagnes électorales, et même les actions sociales du Rpm. Déloger une telle personnalité provoquerait un coup de tonnerre.

Qu’est-ce qui ne va pas ?

Depuis la veille du congrès ordinaire du Rpm, qui a élu Dr. Boucary Treta à la présidence du parti, comme successeur du président fondateur Ibrahim Boubacar Keïta, les protégés d’IBK ruminent une colère noire. Plusieurs cadres souhaitaient briguer la présidence du parti. Après de rudes discussions entre les prétendants et le président sortant, un consensus a finalement été trouvé. Ce qui a permis à Dr. Boucary Treta d’être élu président du Rpm.

Mais, d’autres prétendants n’ont pas enterré la hanche de guerre, en l’occurrence l’actuel chef du gouvernement, Abdoulaye Idrissa Maïga. C’est pourquoi le président Treta n’a voulu ni rencontrer au gouvernement, ni signer le communiqué du Rpm suite à la nomination d’Abdoulaye Idrissa Maïga comme Premier ministre.

Le 1er vice-président du parti se bat de son côté pour bien positionner son clan. Le 1er questeur faisant partie du clan de Treta est une cible favorite. Alors que l’honorable Issiaka Sidibé est du clan Maïga. C’est pourquoi le président de l’Assemblée nationale est décidé à ne ménager aucun effort pour faire partir Diarrassouba. Il permettrait ainsi à son clan de prendre le contrôle du parti.

Il fait aussi partie du clan Treta, Moussa Timbiné, président de la jeunesse Rpm, actuel 1er vice-président de l’Assemblée nationale. Lui aussi est sur une chaise éjectable. Dans une telle atmosphère, la session budgétaire de l’Assemblée nationale sera très mouvementée.

 Affaire à suivre….

André Traoré

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  1. Ce qui est ce n’est pas avec son argent qu’il soutient financièrement le part. Son éventuel remplaçant n’a qu’à prendre la ou Diarrassouba prend c’est aussi simple que ça

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