Une séance plénière de l’Assemblée nationale s’est tenue hier 1er août 2011, Place de la République, sous la présidence du président de Dioncounda Traoré, président de l’institution et non moins tout nouveau candidat de l’ADEMA-PASJ à l’élection présidentielle de 2012. Cette séance s’est conséacrée à l’examen du projet de loi portant révision de la Constitution du 25 février 1992. Les débats suscités par cette réforme majeure ont fini par être suspenbdus pour être repris ce matin; alors que les avis favorables au projet étaient largement majoritaires
Le projet de réforme constitutionnelle initié par le président de la République, Amadou Toumani Touré et piloté par le ministre de la Réforme de l’Etat, Daba Diawara, devrait être adopté aujourd’hui par une écrasante majorité des 147 députés de l’Assemblée nationale ce mardi 2 août 2011. Cette certitude se fonde sur les diverses appréciations exprimées par la plupart des députés qui sont intervenus sur le projet de loi hier à l’Hémicycle. La présidente de la Commission des lois et son Rapporteur, respectivement, les honorables Mme Camara Saoudatou Dembélé et Me Kassoum Tapo auront mouillé le maillot, à travers des séances d’écoute assez étoffées. Sans compter que la Commission Daba Diawara, puis le Comité d’appui aux réformes institutionnelles (CARI) ont recueilli les propositions de plusieurs personnes ressources et tenu compte de leurs observations. Toute chose, disait un député de l’opposition hier, qui aura crédibilisé le projet. S’y ajoute le consensus que draîne derrière lui le président ATT dont la qualité de faiseur de roi pour 2012 n’autorise aucune formation politique à se le mettre à dos en s’opposant à son initiative. «Une initiative dont il ne tirera aucun profit personnel», comme l’expliquait Me Kassoum Tapo.
Les discussions majeures ont porté sur l’opportunité du projet, les pouvoirs supposés renforcés du président de la République, le bien-fondé de la création du Sénat, la référence à Kurukan Fuga, etc. Pour le ministre Daba Diawara et les responsables de la Commission des lois, l’opportunité de ces réformes ne se discute pas. D’autant que sous la présidence de Alpha Oumar Konaré, la nation avait ressenti la nécessité de relire la Loi fondamentale de la République. Les réformes proposées par Alpha ayant été adoptées mais n’ayant pu être soumises à référendum pour diverses raisons. ATT, ayant beaucoup plus de chance du fait de sa gouvernance de rassemblement des forces politiques de la nation, a expliqué Me Tapo, est bien placé pour apporter ce toilettage désiré au système institutionnel national avant de se retirer. Sur divers aspects ayant suscité des appréhensions, après des explications du ministre Daba Diawara et celles de la présidente de la Commission des lois, Mme Camara Saoudatou Dembélé, plus d’un député ont compris la pertinence des dispositions. Ainsi, tous les amendements proposés par la Commission saisie au fond ont été adoptés. Les honorables IBK, Kalifa Doumbia, Fanta Mantchini Diarra, Mme Ascofaré, Sandy Haïdara, Lanceni Balla Kéita, Mme Haïdara Aichata Cissé dite Chato et d’autres ont, d’ailleurs, reconnu le bien-fondé de cette révision constitutionnelle et appelé à voter pour. Les légères récriminations d’Oumar Mariko ont fait sourire. Le texte devrait donc être adopté aujourd’hui.
Bruno D SEGBEDJI