L’Assemblée nationale a adopté vendredi dernier le projet de texte abrogeant la loi N°92-012 du 17 septembre 1992. Les 112 députés présents à l’occasion à l’Assemblée nationale ont donné leur quitus aux nouvelles dispositions relatives aux émoluments et autres avantages accordés aux présidents et anciens de
Il n’y a eu de suspens le vendredi dernier à l’Assemblée nationale à l’occasion du vote du nouveau projet de loi fixant le régime des émoluments et autres avantages accordés au président et aux anciens de
Salaire et indemnité revus à la hausse
Selon le document de Daba Diawara, le président de
Avec la nouvelle loi, ce traitement est substantiellement t amélioré. Il prend désormais comme base de calcul la moyenne des indices les plus élevés des fonctionnaires de la catégorie A, soit 988, 75 (900+1000+955+1100/4) et la valeur actuelle du point d’indice (330,75). La situation faite en effet au président de
Un ancien président de
Le ministre Daba Diawara justifie cette réforme par le fait que « la loi de septembre 1992 est devenue obsolète et source de graves distorsions ». « Les émoluments et avantages que la loi de septembre 1992 accorde (déjà modiques), sont devenus anormaux au regard de l’évolution des traitements des fonctionnaires, de la rémunération et des avantages accordés aux personnels d’institutions d’apparition plus récente et des réajustements dont ont bénéficié les membres de certaines autres institutions », a explique le ministre Diawara.
La nouvelle loi fait déjà la polémique
A la plénière de vendredi, c’est donc sans surprise que le texte est passé comme une lettre à la poste, sans amendements majeurs. Si le chef des députés du parti SADI, Oumar Mariko, n’était pas à la plénière du vendredi pour raison de voyage, il n’avait jamais caché son opposition au texte dès son adoption au Conseil des ministres. Selon Dr Oumar Mariko, « les nouveaux avantages accordés au président et anciens présidents sont démesurés, et il n’existe aucune commune mesure avec le traitement salarial accordé aux autres fonctionnaires de l’Etat ».
Ce point de vue semble être largement partagé par plusieurs observateurs, qui voient en ce texte « une volonté du président ATT de se faire la part belle alors qu’il sera à la retraire présidentielle dans cinq mois ». Pour d’autres, en revanche, si lesdits avantages peuvent être acceptés à cause de « la fonction sacrée du président », dans un pays pauvre comme le Mali, la mesure donne à réfléchir.
Bref, si l’Assemblée a adopté le texte, le débat est loin d’être clos chez les citoyens.
Issa Fakaba SISSOKO