La pétition de l’honorable Bafotigui Diallo contre le président de l’Assemblée nationale, l’honorable Issaka Sidibé, a toute l’allure d’une vengeance.
Dans une correspondance adressée aux différents groupes parlementaires de l’Assemblée Nationale, le député Bafotigui Diallo évoque un manque de transparence des missions parlementaires à l’extérieur et appelle à une destitution du président Issaka Sidibé à la faveur de la prorogation du mandat des députés par la Cour Constitutionnelle. Pour parvenir à ses fins, le transfuge du RPM annonce avoir initié une pétition. Il soutient mordicus que : « La Cour a donné un avis favorable à la prorogation du mandat des députés, mais pas celui de l’actuel président de l’Assemblée nationale. Le mandat du président de l’Assemblée nationale atteint légalement son terme le 31 décembre 2018. Si le mandat de la 5ème législature a été prolongé pour des raisons administratives, la Cour constitutionnelle n’a fait aucune allusion à celui du président Issaka Sidibé ».
Il est clair que le manque de transparence des missions parlementaires à l’extérieur est un prétexte pour l’élu de la commune VI pour tenter d’incriminer l’actuel président de l’Assemblée Nationale, mais aussi et surtout se venger de son ancienne formation qui est le parti au pouvoir.
L’article 10 du Règlement intérieur de l’hémicycle s’oppose à la destitution du président du Parlement. Dans l’histoire récente de l’Assemblée nationale, cette pétition méconnaît le cas de 2012. C’est l’honorable Younouss Touré assurant l’intérim du Pr Dioncounda Traoré qui a continué la quatrième législature sans autre procès. Pourquoi pas Issaka Sidibé !
BS