Le Conseil supérieur de la diaspora malienne (CSDM) veut des députés élus par les Maliens de l’extérieur aux prochaines législatures. Il est sur le point de l’obtenir. Le projet de loi portant révision de la constitution malienne du 25 février 1992 vient d’être adopté par les députés le 3 juin 2017. Le nouveau texte adopté comporte des innovations comme la création de la cour des comptes, la création du Senat, la cessation du nomadisme des élus au risque d’une déchéance de mandat, la participation de la diaspora à l’élection législative et bien d’autres.
En prenant en compte la participation de la diaspora aux élections législatives, le Conseil supérieur de la diaspora venait de remporter une bataille car cette question faisait partie des revendications de son président Mohamed Chérif Haïdara depuis plusieurs années.
Il le justifiait le 26 février 2017 lorsqu’il recevait des homologues burkinabè, regroupés au sein de l’Association Tocsin : “Un tiers des Maliens vivent à l’étranger. Il est inacceptable de nos jours qu’ils ne soient pas représentés à l’Assemblée nationale. Il y a des députés qui défendent l’intérêt des Maliens de l’extérieur, mais cela ne suffit plus. Nous voulons être représentés par des Maliens de la diaspora pour qu’ils puissent parler en notre nom”.
Secrétaire chargé des questions migratoires du bureau du Conseil national de la société civile malienne, le président du CSDM avait souligné ce jour-là que la demande fait partie des doléances de 2017 de la société civile soumises au gouvernement en début d’année.
Le président Haïdara a prévenu que son organisation mettra tout en œuvre pour que la nouvelle Constitution accorde des sièges de député à l’Assemblée nationale aux Maliens de la diaspora. Selon lui, les Maliens de l’extérieur sont déjà organisés en cinq zones. Chacune, à l’en croire, devrait être représentée par un député au Parlement.
En plus de sièges à l’Assemblée nationale, disait M. Haïdara, le CSDM exige l’implication de la société civile dans la gestion des fonds alloués au Mali pour la gestion de la migration et celle de la Délégation générale des Maliens de l’extérieur dans la gestion du ministère de tutelle.
Grâce à son activisme, la commission loi de l’Assemblée nationale a reçu la délégation du CSDM, le 17 mai 2017, afin de recueillir ses avis sur le projet de révision constitutionnelle.
Avec la prise en compte de la participation de la diaspora aux législatives par le projet de loi portant révision de la Constitution malienne du 25 février 1992 on peut dire que Mohamed Chérif Haïdara et ses hommes ont remporté la première de la bataille, reste à voir le degré d’application de cette nouvelle décision au sommet de l’Etat.
Déjà, le CSDM a déjà un schéma. Il note que les Maliens de l’extérieur sont déjà organisés en cinq zones et demande pour eux le 10e de la taille du Parlement. D’ores et déjà, c’est une immense satisfaction au sein de la diaspora d’où les nombreux messages de félicitation pour cette étape franchie.
Z. M. K.
… ” Le nouveau texte adopté comporte des innovations comme la création de la cour des comptes, la création du Senat, la cessation du nomadisme des élus au risque d’une déchéance de mandat, la participation de la diaspora à l’élection législative et bien d’autres… ” … /// …
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La cessation du nomadisme des élus au risque d’une déchéance de mandat : C’est bien…
La participation de la diaspora à l’élection législative et bien d’autres : C’est bien…
La création du Senat : Pourquoi pas…
Mais là où ça va pas, c’est que ces futurs Sénateurs seront nommés. Pourquoi qu’ils seraient pas élus au suffrage universel ou par des conseillers communaux… ?
Mais nommés par le seul Président de la République… ? On se demande ce qu’en pensera l’Opposition. Ce sera parait-il une assemblée de Sages. On n’en doute pas.
S’ils sont nommés par le seul Président de la République, il y a des chances qu’il ne nomme que des Sages de sa majorité. Il y a aussi des risques qu’il ne nomme que des Féodaux.
Or nous sommes censés être en République. On n’a pas besoin de conseillers ” du Roi ” .
Une assemblée de Féodaux… ?
Même si son avis ne sera que consultatif… ce serait un recul de la démocratie.
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