La rentrée parlementaire s’est effectuée lundi 03 octobre dernier sous la présidence de l’honorable Diouncounda Traoré, en présence du premier ministre, chef du gouvernement Mme Sidibé Mariam Kaidama cissé, des élus de la nation, les présidents des institutions de la république, les représentants des corps diplomatiques et de l’invité d’honneur, le Président de l’Assemblée Nationale du Niger, M.Hama AMADOU.
La rentrée parlementaire se tient à un moment crucial de l’histoire de notre pays. Elle aura la lourde responsabilité de se prononcer sur les sujets brûlants de l’heure, qui constituent les préoccupations majeures des populations. Avant d’entamer les questions souscrites à l’ordre du jour, le président de l’institution a rappelé les travaux de la session ordinaire d’avril 2011 et de la session extra ordinaire convoquée à la demande du gouvernement. Cette session a permis d’adopter cinquante trois projets de lois dont trente deux portant création et organisation d’organismes publics et portants statuts de la fonction publique, vingt un projets portant ratification d’accords bilatéraux, d’accords internationaux, de conventions internationales et d’une propositions de loi. Quant à la session, elle a eu à adopter l’important projet de constitution devant être soumis à un referendum. Cependant cette nouvelle constitution a été votée par une majorité écrasante de 141 contre 3, ceci, pour le président Dioncounda marque sans nul doute une étape importante pour notre pays dans l’approfondissement et de sa démocratie et sa volonté de construire un état de droit. S’agissant de la présente session, elle démarre avec 26 projets en instance et deux projets nouveaux. Avant de se pencher sur les nombreuses crises qui prévaut ça et là dans le monde et notamment en Afrique, l’honorable Dioncouda a fait le tour d’horizon des préoccupations qui les nôtres. D’abord l’école, qui pour lui tend à devenir un casse tête et les mesures de redressement doivent être en rapport avec la profondeur du mal ; l’insécurité et ses différents volets. Le plus à craindre est celle routière qui tend à transformer les axes routiers en véritables tombeaux à ciel ouvert. L’évolution de la situation dans la bande sahélo saharienne et ce en relation avec la crise en Libye. Face à cette menace, le président de l’institution préconise une synergie d’ensemble, car selon lui, aucun des pays riverains du Sahara occidental ne peut tout seul faire face à ce péril. Parlant des dernières mutations qu’a connues l’Afrique a travers le printemps arabes qui ont abouti au renversement des régimes en Tunisie, en Egypte et la dernière en date, la reconnaissance du CNT par des instances internationales. Au-delà l’autosuffisance alimentaire est cependant loin d’être conquise et pour le président Dioncounda, l’Afrique est le seul continent ou la faim n’a pas reculé ces trente dernières années ou elle semble s’accroître, parlant de la corne de l’Afrique ou des hommes et des femmes dans la fleur de l’âge meurent de faim. Son homologue nigérien Hama AMADOU, invité d’honneur de la présente session saluant le dynamisme de partenariat qui existe entre les deux pays et surtout l’exemplarité de la démocratie malienne et en « appelle toutes les sensibilités à sa conservation ». Ayant abordé dans le même sens son que collègue malien sur les questions internationales et celles qui concernent l’Afrique, il préconise cependant que les institutions doivent être fortes. Sachant le Mali en phase d’organiser son cinquième scrutin démocratique, il profite de l’occasion pour inviter tous les acteurs du jeu politique d’œuvrer à faciliter l’alternance démocratique : un pari que le Mali a su gagner depuis 20ans.
Benjamin SANGALA