Les tractations ont cours actuellement dans les différents groupes parlementaires de l’Assemblée nationale pour la mise en place du nouveau bureau. En fait, un vent de changement souffle dans l’hémicycle. Des députés souhaiteraient entrer dans le bureau alors que la plupart de ses membres veulent rester à leur poste. Selon nos informations, le poste du questeur, Mahamadou Cissé, de l’Adéma-Pasj est, comme d’habitude, très convoité par d’autres formations politiques, en l’occurrence par l’Urd. Il faut dire que la pratique ne date pas d’aujourd’hui.
A chaque mise en place du bureau de l’hémicycle, des voix se font entendre pour réclamer ce poste. Malgré tout, le consensus qui avait prévalu à la formation du bureau du parlement en 2009 avait permis de reconduire le questeur à son poste. Pourtant, le consensus fait actuellement défaut à l’Urd, car le groupe parlementaire n’arrive pas à se réunir pour désigner les députés, candidats aux différents postes du bureau de l’Assemblée nationale. Selon nos sources, un député a quitté le groupe parlementaire Urd pour rejoindre
Chez les Indépendants, selon nos informations, les tractations sont très ardues, car certains députés refuseraient de rejoindre le groupe parlementaire Pdes en gestation, si toutefois, ils n’auraient aucune chance de figurer dans le nouveau bureau de l’Assemblée nationale. De ce fait, c’est la création même du groupe parlementaire Pdes qui rencontrerait des difficultés, d’autant plus qu’il voudrait ratisser large en y incorporant des députés du groupe parlementaire de l’Alliance pour la consolidation de la majorité (Acm) qui sont au nombre de 9. L’Acm compte 2 députés dans le bureau.
L’opposition aussi n’échappe pas à cette volonté de changement, car nos sources nous indiquent que le Rpm souhaiterait remplacer Abdramane Sylla, 6ème vice président de l’Assemblée nationale. Compte tenu de ces velléités de changement, la formation du bureau de l’Assemblée nationale fait aujourd’hui l’objet d’âpres discussions. Certains membres de l’actuel bureau menaceraient même de quitter leur parti politique, si toutefois, on tenterait de les remplacer. C’est à ce titre que, d’après nos sources, le futur groupe parlementaire Pdes pourrait enregistrer des militants de partis politiques tel que le 1er questeur de l’Assemblée nationale. En revanche, les débats les plus houleux ont cours pour la formation du groupe parlementaire du Pdes, car des députés indépendants, d’après nos informations, ne sont pas du tout résolus à rejoindre le Pdes, car, ils persistent et signent qu’ils voudraient rester indépendants..
Les députés qui veulent le changement estiment que leur revendication est légitime. ‘’Après tout, disent-ils, nous sommes en démocratie. ‘’ Au demeurant, la question que les observateurs se posent est de savoir si, compte tenu des âpres discussions, la mouvance présidentielle ne risque pas de voler en éclats, à cause de la volonté de changement de bureau annoncée au parlement. D’autant plus que certains partis politiques, toujours à l’affût d’un éventuel remaniement gouvernemental, ne veulent pas de changement, car ils entendent occuper une position prédominante dans le bureau de l’hémicycle.
Baba Dembélé
