Avec le changement intervenu le 22 mars 2012, plusieurs députés ne cachent pas leur désir de voir souffler à Bagadadji, un vent nouveau. Même si d’autres députés veulent continuer avec le statu quo. Le groupe parlementaire CODEM croit dur comme fer en son crédo de tournant générationnel en vue d’un renouvellement de la classe politique. Le groupe parlementaire du parti de la quenouille devrait, selon certaines informations, occuper la quatrième vice-présidence du bureau, poste laissé vacant par feu Baba Oumar Boré de l’URD. Le poste devrait échoir à l’honorable Amadou Bouaré élu à Ké-Macina ou peut-être au président du parti.
Depuis deux ans, le groupe parlementaire CODEM ne cesse de décrier la répartition des postes au sein du bureau de l’Hémicycle. Ce parti a actuellement huit députés et n’a qu’un poste de secrétaire parlementaire. Au même moment, certains partis comme le MPR (7 députés), le CNID (7 députés), le PARENA (5 députés) et même le parti SADI (3 députés) et qui n’a même pas droit à un groupe parlementaire (5 députés requis) ont chacun une vice-présidence du bureau.
Par ailleurs, “A quelque chose malheur est bon “, dit l’adage. Le coup d’Etat du 22 mars a conscientisé tous les acteurs politiques maliens sur l’impérieuse soif de changement chez le peuple. C’est dans ce sens, que quand il s’est agi de mettre en place un gouvernement d’union nationale, des voix se sont élevée pour qu’il y ait une promotion de jeunes cadres aux postes ministériels. Ainsi, on a salué la nomination des jeunes comme Tiéman Hubert Coulibaly, Me Demba Traoré, Abdoul Karim Konaté, Moussa Sinko Coulibaly, David Sagara, Bréhima Tolo comme ministres de la République. C’est en s’inspirant de cette émergence de jeunes cadres à la tête de plusieurs ministères que de nombreux représentants du peuple s’activent eux aussi à voir insuffler du sang neuf au sein du bureau de l’Assemblée nationale.
En effet, le lundi 1er octobre prochain, l’Assemblée nationale fera sa rentrée parlementaire de la session budgétaire (prioritairement consacrée à l’examen de la loi de finances). A l’occasion de cette rentrée, après la prolongation de leur mandat, expiré le 10 août dernier, le bureau de l’Assemblée nationale se prépare à faire une mue, conformément aux textes. Seul le président de l’institution reste à son poste durant la législature, qui se prolonge ainsi après les événements du 22 mars.
Or, le président de l’Assemblée nationale est devenu entretemps le président de la République par intérim. Et selon un avis de la Cour constitutionnelle, le président de la République par intérim occupe cette fonction parce qu’il est et demeure président de l’Hémicycle. Ce qui fait que le 1er vice-président est devenu président par intérim et par ricochet, tous les 10 vice-présidents vont progresser dans cet ordre, c’est-à-dire que le 2ème vice-président devient le premier et ainsi de suite.
Toutefois, certains représentants du peuple affirment que le poste de président de l’Assemblée nationale doit être déclaré vacant pour procéder à l’élection d’un nouvel occupant au perchoir. La Cour constitutionnelle va-t-elle être saisie pour recadrer son précédant avis ? Certains députés le souhaitent. Ceux-ci vont jusqu’à demander au président par intérim, Younoussi Touré de saisir la Cour constitutionnelle dans ce sens. Histoire d’obtenir un avis de cette juridiction sécurisant son poste de ” président de l’Assemblée nationale par intérim jusqu’à la fin de la transition “.
Pour l’honorable Moussa Oumar Diawara dit Baty du CNID-Faso Yiriwa, Me Kassoum Tapo, Bouréima Dicko de l’Adéma, il ne sert à rien de vouloir résister au vent du changement qui a soufflé sur le pays et qui doit souffler sur toutes les institutions.
Selon des sources concordantes, le poste de 4ème vice-président du bureau laissé vacant après le décès de l’honorable Baba Boré de l’URD ; et le 10 ème vice-président que s’apprête à laisser vacant Oumar Mariko de SADI, qui vient de démissionner de son statut de député, sera supprimé. A moins que l’URD y jette son dévolu.
Sur un autre plan, la prochaine rentrée parlementaire se fera seulement avec deux députés du parti SADI. Les honorables Moussa Coumbéré et Oumou Coulibaly ont refusé de démissionner comme l’exige le comité central de leur parti. Seul Oumar Mariko, le bouillant secrétaire général du parti a fait ses valises.
Bruno D SEGBEDJI
Lobbying parlementaire malien à Bruxelles
Plusieurs députés maliens dont le 2ème vice-président de l’Assemblée nationale, Assarid Ag Imbarcaouane, le 3ème vice-président, Hamadaou Sylla sont à Bruxelles depuis quelques jours pour plaider la cause du Mali devant l’Assemblée parlementaire des ACP-UE.
La délégation que conduit l’honorable Assarid Ag Imbarcaouane, Touareg bon tein, va démontrer surtout aux parlementaires européens que le Mali est attaqué par une horde d’envahisseurs, de criminels, de djihadistes et de terroristes de tout poil que le monde entier doit combattre. Il faut signaler que le ministre malien des Affaires étrangères, Tiéman Hubert Coulibaly est aussi arrivé à Genève pour redonner à la diplomatie malienne ses lettres de noblesse.
Bruno D S
Honte à Hamion et à Bouaré, n’ont ils pas dit haut et forts qu’ils démissionneront de l’Assemblée Nationale?
Amion, tu as intérêt à aller doucement sinon tu bruleras tes ailes.
Comments are closed.