En vue d’outiller les parlementaires de la Francophonie sur le rôle et la place de l’informatique au sein des différentes institutions parlementaires, un séminaire interparlementaire de la francophonie de trois jours se tient dans la capitale malienne, autour du thème principal « le travail collaboratif dans les assemblées parlementaires, objectifs, outils et applications ». Il a été initié par le Programme Noria de l’Assemblée parlementaire de la francophonie, principal programme de coopération financier par l’Organisation internationale de la Francophonie, en collaboration avec l’Assemblée nationale du Mali.
L’ouverture des travaux du présent séminaire qui se tient pour la première fois au Mali, a eu lieu hier lundi 13 juin à l’hôtel Salam en présence du 2e vice-président de l’Assemblée nationale, Assarid Ag Imbarcaouane, représentant le président, de Mireille Eza, directrice du programme Noria et des parlementaires venus d’Afrique.
Le représentant du président de l’Assemblée nationale, non moins son 2e vice-président, Assarid Ag Imbarcaouane, après s’être réjoui du choix de son pays pour la tenue de ce séminaire, a rappelé aux participants qu’il est une opportunité qui permettra aux parlementaires d’échanger entre eux et de se donner des leçons des réalités des différents pays.
Le but de l’exercice selon la directrice du programme Noria, Mireille Eza, est, à travers ce séminaire, de repartir avec des éléments concrets d’évaluation et des propositions de modalités pour les reformes en cours ou à venir…
Pour justifier le choix de ce thème sur le travail collaboratif dans les assemblées parlementaires, Mireille Eza dira qu’ils sont partis du constat que le rôle et la place de l’informatique au sein des institutions parlementaires ne sont pas connus par l’ensemble des acteurs qu’ils soient des décideurs, des utilisateurs et des techniciens. Cette méconnaissance du potentiel des missions et des attributions de chaque entité engendre souvent une confusion préjudiciable à une bonne coordination des services, a expliqué Mireille Eza.
Selon elle, l’informatique n’est pas un métier neutre, elle touche à la manipulation de données plus ou moins confidentielles et suppose plus qu’une compétence et d’une déontologie, d’éthique. Dans ce contexte, elle dira que, pour mettre en œuvre le travail collaboratif, il faut organiser, coordonner, rationaliser, optimiser, fluidifier les circuits de production et de diffusion. A en croire la directrice du programme Noria, il s’agissait aussi, en somme de tous les actes de production et de gestion des données et des informations parlementaires, des rapports, des comptes rendus de séances, des notes de services, des agendas, jusqu’au simple courrier et des différents canaux qu’elles empruntent, qu’il faut adapter sur le modèle informatique. D’où la formule : de produire (fichiers/dossiers/répertoires harmonisation des normes typographiques et de nommage), sécuriser (droits et accès des utilisateurs), partager (intranet et internet), conserver (archivage papier et numérique).
Créer en 2002, le programme Noria de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie a pour objectif principal de renforcer la circulation et l’échange des informations et des savoirs au sein des parlementaires bénéficiaires. Son secrétaire général est Abdou Diouf.
Oumar Camara
