Il ne faut pas qu’on se voile la face, une démocratie sans opposition est une démocratie moribonde. « La démocratie se nourrit de l’opposition, sans elle, elle meurt». Nous venons d’en faire l’amère expérience avec l’effondrement de l’Etat.
La relecture de la loi électorale portant statut des députés s’impose
Au Mali, la fonction législative est devenue un lieu de refuge pour beaucoup de personnes. La recherche de l’immunité parlementaire est le mobile de bien d’élus, qui cherchent à s’échapper des mailles de la justice. Alors que l’institution parlementaire est par excellence le temple où se décident les grandes orientations de la vie de la nation. Le parlement vote les lois de la république et en propose, contrôle l’action gouvernementale et évalue les politiques publiques. Donc, n’importe qui ne doit pas y siéger. Mais ceux qui n’ont pas la qualité requise pour porter le macaron de la nation sont légion à l’hémicycle. Il suffit d’être plein aux as pour acheter la conscience des électeurs. La plupart d’entre eux ne sont pas munis d’un bagage intellectuel leur permettant d’influer positivement sur le cours des débats intéressant la vie de la nation. Ils sont devenus des spectateurs au moment ou l’essentiel est en jeu. Cependant, il faut le reconnaitre, on peut tout reprocher à la législature précédente sauf qu’elle ne regorgeait pas en son sein de députés émérites et intellectuels au sens propre du terme. Tels Me Kassoum Tapo, Me Mountaga Tall, Me Hamidou Diabaté, Dr. Oumar Mariko et bien d’autres, qui ont su non seulement rehausser l’image du parlement mais aussi mis de l’ordre dans le débat parlementaire quand il le fallait. Hélas ! Aujourd’hui, faute d’avoir des élus de la trempe de ces hommes de lois et intellectuels pour redonner à l’institution ses lettres de noblesse, le parlement malien se trouve sur une pente glissante. A regarder de près les séances plénières, la qualité des débats laissent à désirer. Rares sont les députés qui maitrisent le règlement intérieur. Et, ce, malgré des efforts consentis en vue de les familiariser aux textes régissant la vie de l’institution. Alors que l’image des échanges est retransmise en direct sur la chaine nationale et perçue à travers le monde. Le vécu actuel de l’hémicycle est émaillé des empoignades à l’allure d’un règlement de compte politique entre la majorité et l’opposition ainsi que des scènes de spectacle frisant parfois le ridicule. Force est de reconnaitre que le niveau intellectuel de certains de nos élus est extrêmement bas. On ne saurait avoir une assemblée nationale digne de ce nom sans qu’un certain nombre de critères d’éligibilité soit révisé en tenant compte du niveau d’étude de ceux qui sont appelés à prendre des résolutions au nom de l’ensemble du peuple Malien. Le critère minimum pour être candidat au poste de député devrait au moins être titulaire d’un diplôme d’Etude Universitaire Générale (Deug).Ce qui permettra de redorer le blason de notre temple de la démocratie. Car l’image actuelle que notre parlement renvoie à travers le monde n’est pas celle qui est attendue par le peuple. Cette relecture s’impose pour l’Avenir du Mali.
Boubacar SIDIBE
La relecture de la lois et la fixation de critères d’éligibilités ne seront pas suffisantes. En effet, les intellectuels ne s’intéressent pas a la politique. Aussi bon nombres d'entre nous ont rompu avec nos cercles et communes après l’obtention de nos diplômes et ne redescendent que pendant les périodes électorales. A mon avis le retour des intellectuels vers leurs communes, cercles et régions est l'une des meilleures alternatives de rehausser le niveau des débats a l'Assemblée Nationale
La relecture de la lois et la fixation de critères d’éligibilités ne seront pas suffisantes. En effet, les intellectuels ne s’intéressent pas a la politique. Aussi bon nombres d'entre nous ont rompu avec nos cercles et communes après l’obtention de nos diplômes et ne redescendent que pendant les périodes électorales. A mon avis le retour des intellectuels vers leurs communes, cercles et régions est l'une des meilleures alternatives de rehausser le niveau des débats a l'Assemblée Nationale
Me Sidibé, de grâce, il faut arrêter avec vos inepties.vous voulez encore que le DEUG (diplôme) soit instauré pour prétendre être député à l’Assemblée nationales. En d’autres termes vous voulez qu’on écarte la composante essentielle du peuple sous le prétexte fallacieux qu’ils ne disposent pas d’un diplôme consistant. Si je ne m’abuse, mon cher Sidibé, la situation catastrophique de notre Pays est imputable à ces gros diplômés. À présent, rien ne me prouve que ces gros diplômés réfléchissent mieux que nos paysans qui n’ont pas été à l’école des blancs. Faites attention, nous sommes au Mali, nous savons que 70% des diplômes sont acquis de façon frauduleuse. Et ce n’est vraiment pas de gros diplômés dont on a besoin pour faire bouger notre Pays Il a surtout besoin d’hommes vertueux, patriotes et visionnaires. Ces qualités ne s’acquièrent pas à l’école. Moi je pense que c’est inné. Donc gérer les hommes, c’est une autre affaire très complexe qui dépasse le cap des diplômes.
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