Référendum constitutionnel : Le front du refus s’organise pour un « Non » historique !

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Le projet de révision constitutionnelle en cours, et dont le texte vient d’être adopté par l’Assemblée Nationale, commence à susciter des débats au sein de l’opinion publique nationale. Et si les leaders politiques de l’opposition n’ont jamais fait mystère de leur désapprobation concernant ce projet de révision constitutionnelle mis en œuvre par le Président IBK, d’autres voix émanant des spécialistes du droit, des hommes politiques autres que ceux de l’opposition, s’élèvent aujourd’hui contre ledit projet. Dans une tribune, l’ancien conseiller économique du Président ATT, Dr Madani Tall, appelle les Maliens à se mobiliser pour exercer leurs droits, en sortant massivement le 09 juillet pour voter « Non » à la révision constitutionnelle. La constitution ne peut être révisée sans la volonté du peuple.

« Le projet adopté par l’Assemblée Nationale n’a aucune valeur sans un référendum ou le peuple dira OUI ou NON. Alors ne vous laissez pas démobiliser par ceux qui feront croire que la décision est déjà prise.

Le référendum a été fixé pour le 9 juillet, ce qui est curieux car d’habitude on évite les opérations de vote en saison des pluies parce que les routes sont embourbées et les paysans au travail. Alors de là à penser qu’il y a une volonté de démobiliser les électeurs il n’y a qu’un pas. Les maliens, pluie ou pas, doivent exiger leurs cartes d’électeurs et sortir voter massivement.

Le fait que cette révision est illégale et anticonstitutionnelle puisqu’ interdite lorsqu’il est porté atteinte à l’intégrité territoriale suffit à la refuser. Comment peut-on changer illégalement la loi ? Si on le fait une fois on le fera 10 fois. D’autant que le nouveau texte permettra de changer la constitution par simple volonté de la majorité présidentielle.

Ce référendum est plus important qu’une élection présidentielle, il déterminera quel président nous aurons et pour combien de temps, d’autant que cette révision comporte le risque de voir un clan demeurer au pouvoir toute notre vie. Déjà, cette constitution révisée voudra sans doute dire que les cinq ans passées ne comptent pas et que le président actuel pourrait rester encore au moins 10 ans de plus après 2018… Jusqu’en 2028. Si vous ne sortez pas voter, il ne faudra pas venir pleurer quand il sera trop tard. Dieu veille ».

A l’image de Madani Tall, d’autres acteurs du front du refus, constitué essentiellement par des organisations de la société civile, sont à l’œuvre pour une plus grande mobilisation des Maliens en faveur du « Non » !

« Je constate avec soulagement que les députés de l’opposition ont voté contre, ce qui est de leur honneur. Pour les députés de la majorité, si on peut les appeler comme ça pour des gens qui ignorent même pourquoi ils sont là, des godillots qui pensent qu’il y va de leur propre survie d’appuyer le pouvoir même dans ses errements, leur position est regrettable et honteuse, mais pas surprenante puisqu’ils sont là pour leurs seuls intérêts et les retombées parfois honteuses qu’ils tirent de leur mission », s’indigne Me Garba Tapo, comme pour dire que les Maliens ne se laisseront pas faire, malgré la trahison des députés !

La Rédaction

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