Quatrième session ordinaire de la 5eme législature : Issaka Sidibé demande la tenue des communales dans les meilleurs délais

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Issiaka Sidibé le président de l’assemblée nationale

Le drame de Mina, le report des élections communales et régionales, le réaménagement ministériel, le processus de paix et la lutte contre la corruption. Voilà les thèmes qui ont meublé le discours du président de l’Assemblée nationale à l’ouverture des travaux de la quatrième session ordinaire de la 5eme législature. C’était le lundi 5octobre 2015, à la place de la République.

Le gouvernement au grand complet, avec à sa tête le Premier ministre, les présidents des institutions de la République, les représentations diplomatiques, les présidents des partis politiques, les notables et les membres de la famille fondatrice de Bamako ont suivi avec intérêt le discours de la cérémonie d’ouverture de la quatrième session ordinaire  de la 5ème législature (la session budgétaire  ou session d’octobre) du président de l’Assemblée nationale. Dans un discours d’une quinzaine de minutes, Issaka Sidibé  en a appelé à la responsabilité de l’Exécutif afin qu’il apporté une réponse au plus vite à certaines préoccupations d’intérêt national. Parmi ses préoccupations, la reprogrammation des élections communales, régionales et du district de Bamako.

La sagesse  du Gouvernement

En effet, en réponse à la sollicitation de l’écrasante majorité de la classe politique et la société civile, le gouvernement a décidé d’un énième report des élections communales, régionales et du District de Bamako à une date non encore déterminée. Selon le président de l’Assemblée nationale, cette décision de report traduit la sagesse du gouvernement dans un contexte d’incertitude. Toutefois, Issaka Sidibé a souhaité une reprogrammation  desdites élections dans les meilleurs délais. Partant, il a réaffirmé la disponibilité de l’institution parlementaire à accompagner le gouvernement dans ce processus.

La mise en œuvre de l’Accord et paix et la lutte contre la corruption

Avant de se prononcer sur le processus de paix et le phénomène de la corruption, le président de l’Assemblée nationale n’a pas passé sous silence  le récent réaménagement ministériel. Il estime que cette action s’inscrit dans le souci de donner un nouveau souffle aux départements stratégiques de la Sécurité et la Justice.

Le contrôle de l’action gouvernementale étant l’une des missions principales de l’Assemblée nationale, le président de la troisième institution de la République d’insister auprès du Gouvernement sur la nécessité de mettre en exergue le combat contre l’impunité et donner un signal fort à la  lutte contre la corruption.  Dans ce combat,   l’Assemblée nationale du Mali est déterminée à jouer le rôle en mettant l’accent sur  l’équipement, la formation.

Si la lutte contre la corruption demeure une priorité des parlementaires, l’attachement de l’Assemblée nationale à l’Accord de paix reste une démarche constante. «L’Assemblée nationale reste pleinement engagée pour apporter, conformément à ses prérogatives constitutionnelles, sa contribution pour la consolidation de la paix et le retour de la sécurité dans toutes les localités de notre pays», a réaffirmé le Président de l’Assemblée nationale.

C’est dans cet esprit qu’il  a invité l’ensemble des parties à une  pleine participation aux travaux du Comité de suivi et à s’investir pour la mise en œuvre rapide de l’Accord afin d’alléger les souffrances de la population et créer les conditions favorables pour le développement, gage de paix et de stabilité.

44  projets lois à examiner

En plus de la loi de finances 2016,  plus d’une quarantaine  de projets et propositions de loi seront examinés au cours  de cette session budgétaire. Parmi les projets de loi figurent en bonne place les projets de loi relatifs à la procréation médicalement assistée,  les projets de loi de ratification des ordonnances prises en vertu de l’habilitation législative d’accorder au Gouvernement entre deux sessions, et la  loi relative à la prise en charge du genre dans les fonctions électives et administratives. Cette session ordinaire sera aussi l’occasion de renouveler certaines instances de l’Assemblée nationale.  Saisissant cette occasion, Issaka Sidibé a invité les différents groupes parlementaires à prendre toutes les dispositions afin que ces renouvellements se passent dans les meilleures conditions.

La diplomatie parlementaire n’est pas restée en marge du discours du président Sidibé. Selon lui, la participation de l’Assemblée nationale à toutes les rencontres statutaires de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF), de l’Union des parlements africains (UPA), de l’Union parlementaire des Etats membres de l’OCI (Upci) et de l’Union interparlementaire (UIP) montre à suffisance le dynamisme du parlement malien sur le plan international.  A travers cette offensive de la diplomatie parlementaire, le choix a été porté sur le Mali pour l’organisation de l’Assemblée régionale Afrique de l’APF en mai 2016 et la Conférence annuelle de l’Upci entre  janvier et février 2017.

La session budgétaire est constitutionnelle et vise à soumettre à l’approbation des élus de la nation le projet de budget et les lois. L’article 65 de notre Constitution stipule que l’Assemblée nationale se réunit de plein droit en deux sessions ordinaires par an. La première session s’ouvre le premier lundi du mois d’octobre et La deuxième session débute le premier lundi du mois d’avril.

Nouhoum DICKO

 

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