Quatrième Législature : Les enjeux d’une d’Opposition

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                Depuis l’entrée du groupe parlementaire PARENA-SADI à l’Opposition, suivie de la Déclaration de Politique Générale faite le 27 septembre 2007 par le RPM,- soit deux jours après que ledit groupe se soit réclamé de l’opposition -, les observateurs politiques s’interrogent.rn

             Cette opposition de la quatrième législature, avec le duo PARENA-SADI d’un côté, et le groupe parlementaire RPM de l’autre, sera t-elle crédible et méritera -t-elle respect? Parviendra-t-elle à jouer pleinement son rôle? Telles sont, entres autres, les questions qui taraudent lesdits observateurs, au regard même du nombre d’élus de ces partis..

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            Pour certains, ce duo oppositionnel PARENA-SADI, à défaut de se diriger vers un échec, ne fera pas un long compagnonnage. Il bénéficierait peut-être d’un regain d’espoir si le RPM consentait à collaborer avec lui.

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                 Par contre, d’autres avis estiment que même réunis, ces trois partis qui se réclament désormais de l’Opposition ne parviendront pas à jouer pleinement leur nouveau: toujours à cause de leur faiblesse numérique.

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IBK n’est pas content

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                Selon une bonne frange de l’opinion, cette opposition du duo PARENA-SADI était attendue avant même la constitution des groupes parlementaires. Aussi, les regards étaient plutôt tournés vers le président du RPM qui n’avait pipé mot dans ce sens. A croire que le parti du Tisserand avait renoncé à aller à l’opposition et qu’IBK s’était rangé du côté des puissants de l’ADP.        

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                Mais c’était“reculer pour mieux sauter”, car le président du FDR a tôt fait d’imiter le duo de l’opposition, à travers une déclaration du bureau politique national du RPM signée par son président.

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                La raison invoquée par le chef des Tisserands, à propos de son choix de l’opposition, est que, contrairement aux exigences de la démocratie,“le fait majoritaire n’a pas été respecté, lors de la formation du bureau de l’Assemblée nationale.”

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                En fait, le mécontentement d’IBK ne résulte que d’un constat : le CNID et le MPR, qui n’ont respectivement que 7 et 8 élus, ont obtenu des postes au sein du bureau. Alors que le duo parlementaire PARENA-SADI, qui dispose de 9 élus, a été ignoré dans la répartition de ces postes. 

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                Aussi, l’ex- président de l’Assemblée croit mordicus à un complot parlementaire discriminatoire sciemment ourdi par les faiseurs de rois de l’ADP -l’Adéma et l’URD- pour isoler tous les partis présents à l’Hémicycle et non alliés à la mouvance présidentielle.

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                A présent que le président des Ruchers s’est officiellement réclamé de l’opposition, s’agira-t-il d’une opposition parallèle à celle du PARENA-SADI?

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                 Ou les trois partis uniront-ils leurs forces pour résister à cet isolement auquel“les autres” -entendez le duo Adéma-URD- veulent les assigner au sein de l’Hémicycle, quitte à négocier l’amitié d’autres partis?

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Qu’est-ce qu’une opposition parlementaire?

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                L’opposition parlementaire est la présence, au sein de l’Hémicycle, d’un ou plusieurs partis politiques qui manifestent, dans le strict respect de la loi, leur hostilité aux décisions prises par la majorité, c’est- à -dire le pouvoir.

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                 Il ne suffit pas d’aller à l’opposition pour le plaisir. Aussi, une opposition, pour ne pas être qualifiée de“coquille vide”, c’est-à-dire stérile, doit avoir certaines caractéristiques.

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                Les deux premières législatures (1992-1997, 1997-2002) ont connu des groupes d’opposition. Malheureusement, ils n’ont pas pu réellement jouer leur rôle, ni peser sérieusement sur le cours des choses à cause de leurs faiblesses numériques, d’où leur émiettement.

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                Comparaison n’est pas raison, dit-on. Mais bon nombre de Maliens pensent déjà que cette opposition de la quatrième législature (RPM-PARENA-SADI) ne ne fera pas exception à la régle, vu le nombre de députés qu’elle renferme. A moins qu’elle obtienne le ralliement d’autres élus et obéisse strictement à son statut . 

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                Certes, la qualité ne dépend pas forcément du nombre, mais tel n’est pas le cas en matière de démocratie où prévaut la loi de la majorité. Sinon, pourquoi parler de majorité absolue ou majorité relative? N’est-ce pas ce“fait majoritaire” qui a permis à l’Adéma et à l’URD de se tailler la part du lion dans la composition du bureau de la quatrième législature?

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                Il ne fait l’ombre d’aucun doute que le respect et le rôle de l’opposition sont proportionnels à sa taille. En effet, lorsqu’un faible écart sépare majorité et opposition -rendant ainsi l’alternance possible en cas d’élections sincères- que l’opposition inspire du respect à la majorité.

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                Ce respect devient encore plus grand lorsque l’opposition est non seulement forte, mais aussi constructive, par le réalisme de ses critiques. Ce qui incitera certains à dire que “l’opposition est l’oeil de la majorité”.

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                En somme, l’opposition (PARENA-SADI-RPM) est trop faible pour pouvoir jouer un si grand rôle. Et pour cause: il existe un grand écart en nombre d’élus (plus de 100) entre ladite opposition et les groupes parlementaires de la mouvance présidentielle.

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                Aussi, cette opposition, qui se veut radicale, n’est en réalité qu’externe au Gouvernement parce que tous ceux qui s’y réclament ont -pour la plupart d’entre eux- été élus sur des listes en alliance avec des partis appartenant à cette même mouvance présidentielle.

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Moussa TOURE

rn28 septembre 2008″

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