Lancé en septembre 2015, le Programme d’appui au renforcement des capacités de l’Assemblée nationale a pris fin en décembre 2016. Avec un coût total de 700 millions de FCFA, financé par le Royaume du Danemark, ce programme a été mis en œuvre par un consortium de partenaires composé du NDI et de NIRAS pour une durée de 16 mois allant de septembre 2015 à décembre 2016. Il a servi au renforcement des capacités de huit organes de l’institution parlementaire.
La cérémonie de clôture de ce programme s’est tenue hier mercredi, au cours d’un cocktail, dans la salle Mamadou Konaté. C’était en présence du président de l’Assemblée nationale, Issaka Sidibé, du directeur résident du NDI au Mali, Dr Badié Hima, des vice-présidents de l’Assemblée nationale, ainsi que plusieurs députés et des collaborateurs du directeur résident du NDI au Mali.
Ce programme est né à la suite d’un Accord de coopération entre l’Assemblée nationale et l’Ambassade du Royaume du Danemark, matérialisé dans un document dénommé «Document d’Engagement de Développement». Il ciblait spécifiquement 8 organes à savoir, l’administration de l’Assemblée nationale, la Direction de la Communication, la Commission des lois, la Commission emploi, femmes, travail, la Commission finances et le Réseau des femmes parlementaires (REFEP).
Sur une attente de 90%, les actions planifiées dans le programme ont été réalisées à plus de 97% sous la supervision et le leadership de son comité de pilotage qui s’est réuni comme prévu à 4 reprises durant sa mise en œuvre.
Selon le directeur résident du NDI au Mali, ce fut une expérience professionnelle et humaine extraordinaire avec des députés, avec l’équipe de l’Ambassade du Danemark. Ce qui a permis, selon lui, d’atteindre des résultats tangibles. Il s’agit du renforcement de l’administration parlementaire et de la Direction de la communication à travers la production et la mise en place de plusieurs outils de travail et de communication interne et externe, entre autres : le guide de communication, le guide d’élaboration des propositions et d’adoption des projets de loi, le guide genre, le guide suivre et comprendre les débats parlementaires. Il s’agit également du renforcement de la professionnalisation du personnel à travers l’adoption d’un statut du personnel qui va être entériné incessamment par le bureau de l’Assemblée nationale. «Le personnel peut désormais et enfin penser à un plan de carrière dans le sens entier du terme (plans de formations continue, progression dans la carrière, définition des tâches, etc.) », a déclaré Badié Hima. Autres résultats du programme, selon Badié Hima : «c’est le renforcement des capacités législatives des Commissions lois, des Femmes, Enfant, Emploi, des Finances, avec des effets concrets qui ont permis la réalisation de quatre (4) projets de propositions de loi au bénéfice des groupes défavorisés sur une prévision de deux (2); l’utilisation par les commissions de six (6) nouvelles procédures ou pratiques démontrant une forte sensibilité au genre sur une prévision de 3, le développement du leadership des femmes parlementaires du REFEP ». Toujours en termes de résultat, il a également cité le renforcement de l’expérience pratique des huit (8) assistants parlementaires en matière de rapportage, suivi et évaluation.
Le programme a aussi permis la création des initiatives législatives contre la corruption et pour la transparence dans les industries extractives ; et le renforcement des députés sur le Budget spécial d’investissement (BSI).
Pour sa part, le président de l’Assemblée nationale a reconnu que le programme qui vient de prendre fin a eu un impact positif sur les activités de l’institution parlementaire. A l’en croire, la satisfaction de la représentation nationale résulte pour une large part de la pertinence des modules et des activités choisies mais aussi de la grande souplesse de la formule de mise en œuvre.
MD