Il s”agit particulièrement de Me Mountaga Tall, président du CNID (7 sièges) et de Me Kassoum Tapo du RND (1 siège) qui comptent sur leur proximité avec le président de la République, Amadou Toumani Touré pour s”imposer aux grands partis. Ce qui est à la fois contraire à l”esprit de la Constitution et anti-démocratique.
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Le président de la République, Amadou Toumani Touré, a convoqué, par décret présidentiel une session extraordinaire de la toute nouvelle Assemblée nationale, le 3 septembre prochain. L”ordre du jour porte sur quatre points : l”élection du président de l”Assemblée nationale, la relecture du règlement intérieur de l”institution, l”élection des membres du bureau, la constitution des commissions de travail et des groupes parlementaires.
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Avant même l”arrêt de la Cour Constitutionnelle, les tractations avaient commencé dans le camp présidentiel pour le choix du successeur de IBK. Quatre candidats s”étaient fait signalés. Il s”agit de Dioncounda Traoré de l”ADEMA, Younoussi Touré de l”URD, Me Tall du CNID et l’ex Bâtonnier, Kassoum Tapo du RND. Aux dernières nouvelles, il semble que les frères ennemis d”hier (les deux premiers cités) sont en négociations très avancées pour s”entendre sur le partage du gâteau.
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Le scénario en vue consiste à donner à l”ADEMA (51 députés) la présidence de l”Hémicycle et la première vice – présidence à l”URD (34 élus). La questure sera également partagée entre ces deux mastodontes de la classe politique. Les autres postes de vice-présidents et de secrétaires parlementaires seront attribués aux autres groupes parlementaires au prorata de leurs poids politiques. En outre, ces deux formations politiques entendent également faire des suggestions au président de la République pour la formation du prochain gouvernement.
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Cependant, il nous est revenu que les deux avocats – Mes Tall et Tapo – contestent ce schéma et entendent aller jusqu”au bout de leur logique. Dans leur entourage, leurs supporters soutiennent chacun de leur côté que Mes Tall et Tapo ont la bénédiction du président ATT. C”est curieux que le chef de l”Etat puisse soutenir les deux à la fois et pour le même poste. En tout cas, l”ADEMA et l”URD ne sont guère prêts à se laisser piétiner par des groupes minoritaires qui " refusent le fait majoritaire ".
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Le Comité Exécutif de l”ADEMA va se réunir ce mercredi 15 août pour faire le point des tractations avec l”URD et convoquer rapidement les journées parlementaires du parti avant le 3 septembre.
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Il s”agira au cours de ces journées, d”initier les élus au travail parlementaire et surtout de leur donner des orientations claires et précises pour l”élection du nouveau président de l”Assemblée nationale.
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L”URD, de son côté, s”active à faire pareillement. Toute chose qui armerait les députés du parti de l”abeille et celui de l”unité pour faire échec aux élus minoritaires qui, par des combinaisons et autres débauchages, veulent fausser le jeu démocratique normal. En effet, dans le contexte actuel, le président de l”Assemblée nationale doit sortir du camp présidentiel notamment l”ADEMA qui a plus d”élus que toutes les autres composantes de l”ADP. Toute autre manipulation pour barrer la route au parti de Dioncounda Traoré est contraire à l”esprit de la Constitution et de la démocratie qui reconnaît le fait majoritaire et lui donne plein pouvoir pour gouverner. L”ADEMA et l”URD, avec 85 députés, ont, aujourd”hui, la majorité absolue des 147 députés. Vouloir s”imposer à cette majorité c”est aller à l”encontre de l’esprit encore une fois de la Constitution et de la démocratie.
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A suivre…
rnChahana TAKIOU
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