Présidence de l’Assemblée nationale : Issaka Sidibé l’emporte face à Oumar Mariko

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Réunie en session inaugurale ce mercredi 22 janvier 2014, l’Assemblée nationale du Mali, nouvelle version, s’est dotée d’un président. En effet, Issaka Sidibé, un élu RPM de Koulikoro (de 2002 à 2007 puis en 2007), s’est vu presque plébiscité avec 115 voix sur 147 votants. Face à lui, l’honorable Oumar Mariko de Sadi s’en est tiré avec seulement 11 voix.

 

 

Issiaka Sidibé, président de l'Assemblee nationale
Issiaka Sidibé, président de l’Assemblee nationale

C’est parti depuis hier pour la 5ème législature de la troisième République. En effet, sur convocation du chef de l’Etat, à travers le décret N°2014-0029/P-RM du 17 juin 2014, la nouvelle Assemblée nationale du Mali s’est réunie en session extraordinaire à son siège, à Bagadadji. Au total, cinq points étaient inscrits au rôle de cette séance inaugurale qui a enregistré la présence effective de 133 députés sur les 147 que compte l’institution parlementaire renouvelée à plus de 80%. Il s’agit notamment de l’élection du Président, l’examen du règlement intérieur de l’institution, la constitution des groupes et des commissions parlementaires, l’élection des membres du bureau et l’examen d’une série de projets de loi. Ainsi, dans une salle Modibo Keïta où novices de la fonction parlementaire et des habitués se sont côtoyés dans une atmosphère détendue, l’honneur est revenu à l’Honorable Abdrahamane Niang, doyen d’âge de l’Hémicycle, de conduire les débats jusqu’à l’élection du nouveau président. Il était assisté dans ce rôle par les deux plus jeunes députés, en l’occurrence les honorables Amadou Thiam, élu en Commune V du District et Youssouf Aya de Koro.

 

 

Pour le poste de président de l’Assemblée nationale, le Secrétariat général de l’institution a reçu deux candidatures : celles d’Issaka Sidibé du Rassemblement pour le Mali et élu dans la circonscription électorale de Koulikoro et du Dr Oumar Mariko, élu à Kolondièba sous la bannière du Sadi dont il est le Secrétaire général. Au terme d’un processus dont la régularité était garantie par l’Etude de Me Touré, l’honorable Sidibé, un proche de la famille présidentielle, l’a emporté avec 115 voix, contre 11 pour son challenger. Il y eut 20 bulletins blancs et 1 nul, pour un collège électoral de 147 votants, y compris les procurations. Le nouveau patron des lieux avait ainsi conduit la suite des débats, notamment sur la mise en place de la Commission ad’hoc qui doit procéder à la relecture du règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Celle-ci est composée de 15 membres dont 5 pour le RPM, 2 pour l’URD, 2 pour l’Adema et 1 pour chacun des partis comme le Sadi, l’APM, le Pdes, le Parena et le Fare.

 

 

Très ému, le désormais président de la nouvelle législature s’est dit conscient que présider l’Assemblée nationale à ce moment crucial de l’histoire de notre pays est non seulement un  immense honneur, mais aussi et surtout un véritable challenge. Mais, il a dit pouvoir compter sur la franche  collaboration de l’ensemble de ses collègues députés pour relever ce challenge, d’autant qu’ils sont tous convaincus d’être des dépositaires de la souveraineté du peuple malien qui leur demande «un comportement honorable et digne». Se félicitant du fait que notre pays se relève peu à peu d’une grave crise grâce au soutien de la communauté internationale et du génie de notre peuple, l’honorable Sidibé a invité les députés à s’inspirer de cette dynamique. «Dignes représentants du Mali, nous devons servir l’intérêt général et rien d’autre», a-t-il exhorté, rappelant que le moment est venu d’être à l’écoute du peuple et de lui rendre compte. «Il nous faut œuvrer sans relâche à la réconciliation entre les filles et les fils du pays, quelle que soit leur appartenance politique, religieuse et ethnique», a prodigué le président de l’Assemblée nationale. S’il a exprimé la volonté de la nouvelle législature à jouer pleinement son rôle dans le vaste chantier de reconstructions nationale initié par le Président de la République, l’honorable Sidibé a toutefois fait savoir que l’institution parlementaire se refuse à d’être une chambre d’enregistrement au service de ce dernier. «Le chef de l’Etat ne conçoit pas ainsi notre programme», dira-il. Après qu’il ait rendu un hommage à la législature sortante pour avoir contribué au rayonnement de notre institution parlementaire, M.  Sidibé a promis de poursuivre les reformes enclenchées par ses prédécesseurs. Ce, en y apportant plus de clarté et en faisant en sorte que le personnel parlementaire soit mieux formé.

 

 

Ce sont là des propos qui rassurent plus d’un, sauf qu’au même moment où le président discourait, un groupe de femmes, déplacées du nord pour l’essentiel, manifestait devant l’hémicycle pour montrer leur indignation de voir des «anciens rebelles» siéger à l’Assemblée nationale.

 

 

 

Bakary SOGODOGO

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14 COMMENTAIRES

  1. Le problème est de savoir s’il a le droit d’être élu ou non.Est ce qu’il ya une loi au Mali qui interdit à une personne d’être élue parce qu’elle a un lien de parenté avec le président de la répuplique?. Ce serai de la discrimination d’interdire à tous les proches du président d’être élus.Les proches du président sont des maliens comme les autres avec les même droits et dévoirs. Ce qui compte c’est “l’homme qu’il faut à la place qu’il faut “. Comme dit le président les compétences seront à l’oeuvre désormais au Mali. En plus le président de l’assemblée a ete élu suite à un vote ,il n’a pas ete nommé par le président.
    Arrêtez d’aboyer sans cesse pour rien

  2. HEY KASSIN ! FAIS ATTENTINON Sion anbèh isèbèn dèh ,en plus d’ATT on demandera aussi ton extradition pour abus de langage , que cela soit compris par toi et tes sbires comme Moussa AGHRALY , Soldat Rapiècé , Yugu djotodja et consorts!
    Wa salam !
    pour te calmer yu peux postuler pour la mairie du district , en lieu et place d’ADAMA MADOFF SANGARE et Moussa AGHRALY peut postuler pour la grande voirie de bamako pour nettoyer le Railda et les alentouts de l’assemblée nationale !
    Yugu djotodja pour faire le coursier du Gl SANOGO !

  3. Pardon laisse IBK travaille , la democratie Africainne , le president dois travailler avec les gens dont il a cofiance , et non les gens parcequ’ils sont conpetent, ils vont pas lui trahir.

  4. Nous n’avons rien contre IBK, je suis de ceux en toute conscience qui ont voté pour lui, mais la façon dont il commence c’est du jamais vu. ça inquiète d’ailleurs tous ceux qui veulent sa reussite et defende la republique. Tout homme d’Etat doit avoir un oeil critique sur les agissment de sa famille quand il accède au pouvoir y compris les trafic d’influence électoral pour éviter le péril.
    IBK,on vous aime sincèrement mais on plus qu jamais inquiet

  5. Oui, le chien aboie.. la caravane passe…
    Si vous avez le temps de raconter des bobards en vue de distraire les patriotes… Vas y.
    Sinon pour nous autres, c est le mali d’abord.. Et vous avez interet a faire autant…

    • une fois élu c’est la folie de grandeur qui commence quand les candidats pleuraient pour être élu;Tout est oublié mais ce n’est pas à vie on verra dans 5ans

  6. 1er surprise: Karim député sans emploi, sans diplôme, sans expérience politique et fils du président,
    2e surprise:SIDIBE Ichaka comme président de l’Assemblée en tant que beau père de Karim fils du président.
    3e surprise: des terroristes elus députés sur la liste RPM
    Les maliens doivent s’attendre à tous de ces gens, même ATT n’a pas fait autant, IBK doit revoir ses positions.

    • Djenfa.Vous avez raison.Le peuple malien aussi a toutes les raisons de s’inquiéter pour son avenir!Du jamais vu ça au Mali depuis l’avênement de la démocratie en 1991!Nous ne comprenons plus ce qu’IBK veut faire du suffrage que notre peuple lui a confié!Et c’est notre plein droit de dire notre inquiétude.Si cela ne plait pas à quelqu’un, qu’il aille pousser la colline de Koulouba!Le peuple malien n’acceptera jamais une gestion familliale du pouvoir, telle que cela se passe dans d’autres pays d’Afrique.Ca c’était au temps de Soundiata et de Kankou Moussa: c’est fini!A bon entendeur, salut. 😉 😉 😉

      • HEY KASSIN ! FAIS ATTENTINON Sion anbèh isèbèn dèh ,en plus d’ATT on demandera aussi ton extradition pour abus de langage , que cela soit compris par toi et tes sbires comme Moussa AGHRALY , Soldat Rapiècé , Yugu djotodja et consorts!
        Wa salam !
        pour te calmer yu peux postuler pour la mairie du district , en lieu et place d’ADAMA MADOFF SANGARE et Moussa AGHRALY peut postuler pour la grande voirie de bamako pour nettoyer le Railda et les alentouts de l’assemblée nationale !
        Yugu djotodja pour faire le coursier du Gl SANOGO !

  7. Ceux qui sont contre l’élection de Monsieur SIDIBE à la tête de l’Assemblée Nationale de notre Pays, je vous prie de répondre à ces questions:
    – Est ce que IBK a voté hier?
    – Le Président de l’Assemblée Nationale est-il élu ou nommé?
    – Voulez-vous dire que vous êtes plus patriotes et plus intelligents que ceux qui l’ont choisi au détriment de l’Honorable Oumar Mariko?

    Merci d’avance pour vos réponses!

  8. Alerte Démocratie en danger au Mali

    La gestion familiale du pouvoir entamée par le président IBK décrédibilise son régime et rend complètement inutile l’assemblée nationale du Mali.

    Aussitôt élue et installée cette assemblée vient d’être transformée en un vaste jouet pour IBK et famille.

    La supercherie est tellement grosse qu’elle n’a pas d’égale même dans les républiques bannières les plus divertissantes.

    Je lance un vibrant appel à la cour suprême et à la cour constitutionnelle du Mali de mettre un terme à ce cinéma et d’invalider la présidence du beau père de fils du président IBK dans notre assemblée nationale.

    La construction démocratique se fait avec un minimum d’éthique et d’indépendance des institutions démocratiques du pays.

    Sans cette indépendance aucune crédibilité ne doit être accordée ni à l’assemblée nationale ni aux structures qui seront issues d’elle comme la Haute Cour de Justice ni aux textes de lois qui y seront votés.

    C’est un black-out total!

    Donc c’est l’essence même de notre pays qui est aujourd’hui menacée de l’effondrement total et clanique d’une nouvelle race d’assoiffés du pouvoir exclusif.

    IBK ne peut pas mettre un membre de sa famille ou de sa belle famille dans le premier ordre de sa propre succession au Mali en cas d’empêchement.

    C’est une gestion clanique et familiale grossière du pouvoir qui n’augure rien de bon pour un pays confronté à des défis énormes et qui doit se reconstruire sainement.

    L’assemblée nationale doit être l’institution du jeu démocratique dans notre pays et non un cadeau de noce pour belles familles capricieuses.

    L’esprit de la constitution du Mali doit être préservé et nous devons barrer la route aux nouveaux aventuriers quels qu’ils soient.

    Nous n’avons pas combattu pendant plus de 18 mois les anarchistes de Kati pour permettre à de nouveaux aventuriers familiaux de venir piétiner notre démocratie au Mali acquise dans le sang.

    Levez-vous mes frères et sœurs du Mali et engagez tous les moyens de droit pour restaurer la démocratie que la famille IBK et belles familles veulent usurper au Mali.

    Wa salam!

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