Présidence de l’Assemblée nationale : Et si ATT pouvait faire comme Wade

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La bataille pour le perchoir fait rage. Toutes les minutes sont précieuses pour les formations Adema et Urd jusque-là pressenties au poste de la présidence de l’Assemblée nationale. Pendant ce temps, la Cour constitutionnelle n’a pas encore fini d’éplucher les résultats du second tour des législatives 2007. Ce retard de cette auguste institution sise au Dibida cautionne et confirme toute la difficulté qu’elle éprouve à décortiquer les requêtes à lui adressées par d’innombrables paignants.

Le verdict de ladite cour, considéré de loin comme le plus décisif, ne semble pas outre mesure inquiéter des formations politiques qui peuvent pourtant se voir renforcer ou diminuer d’un où de deux députés. Il n’empêche que dans les rangs des partis Adema et Urd, on a plus la tête aux délibérations de la cour. Leur jeu se situé à un autre niveau.

A Bamako Coura et Ngolonina, les tractations sont en cours en vue d’un meilleur positionnement.

L’Adema de Dioncouda Traoré, bien que forte nantie de 55 députés, n’est pas prête à se laisser endormir. A ce propos, un responsable de son CE, confie que son parti a commencé les pourparlers avec certaines formations politiques représentées à l’Assemblée nationale. Si avec 55 élus le parti de l’Abeille revendique la première place, on soutient dans la ruche ne pas être à court de stratégies pour éviter d’être pris au dépourvu par le poursuivant immédiat.

Le parti de Younouss Touré, puisque c’est de lui qu’il s’agit, est à moins d’une vingtaine de députés de l’Adema. Mais, ce n’est pas suffisamment assez pour décourager les amis de Soumaïla Cissé, plus que jamais résolus avec 35 députés à occuper la place d’IBK.

A N’golonina on semble ouvert à toutes sortes d’alliances pour composer le bureau, même avec l’opposition. Cette option serait de plus en plus prisée par l’Union pour la République et la démocratie en vue de combler le vide qui le sépare de l’Adema. Ajoutez à cela les Indépendants qui, il faut le préciser, ont un contingent de taille à Bagadadji.

Dans ce duel qui oppose ces deux formations, c’est l’arbitrage du président ATT que chacune d’elles réclame. ATT doit briser le silence puisque solliciter plus que jamais. A défaut de trouver un compromis entre ses deux forces politiques, il n’est pas exclu pour ATT de proposer au mois à ses amis une autre trouvaille. Pourquoi pas un président qui ne serait, ni de l’adema ni de l’Urd.

En termes d’hommes de main, ATT n’en manque pas. Mais, pour réaliser ce projet, il doit faire montre d’audace, comme il a toujours su en faire bon usage, lorsqu’il s’agit de la classe politique malienne. En plus, il n’a plus rien à perdre. Même si sa position créée des mécontents à coups sûrs. Est-il nécessaire de souligner qu’il reste encore le maître de la classe politique malienne. Depuis 2002 ATT est le maître du jeu.

En tout cas, les Maliens ne serons pas au bout de leurs surprises lorsque ATT qui emmené à départager les protagonistes.

Au Sénégal, pays voisin, le président de l’Assemblée nationale n’est pas élu par les députés. C’est le chef de l’Etat qui le nomme.

ATT en a-t-il le pouvoir. Même si le courage et l’audace ne lui font pas défaut ?

D’ailleurs la Loi fondamentale malienne ne le lui permet de nommer le président de l’Assemblée nationale.

Abdoulaye DIARRA

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