Le Premier ministre, Modibo Sidibé, peut désormais se mettre au travail. Les députés, après une longue journée de débat ont, finalement, adopté sa DPG, le lundi 17 décembre 2007 par 125 voix pour et 20 contre.
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Les élus de la nation se sont retrouvés, le lundi à l”Hémicycle, pour les débats autour de la DPG présentée par le Premier ministre, Modibo Sidibé. Ils ont fait vibrer notre démocratie en décortiquant le document sous tous ses aspects et toutes ses coutures. Un document, on ne sait que trop, largement inspiré du PDES sur la base duquel le Président ATT s’est fait réélire.
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Malgré l”existence d”une forte majorité présidentielle, l”opposition a fait entendre sa voix en dénonçant avec vigueur les insuffisances et les incohérences de la DPG, notamment par rapport au Budget 2008 et d’autres politiques sectorielles en cours. Les trois rounds menés par les différents groupes parlementaires ont mis en évidence une certaine renaissance du débat démocratique à Bagadadji. Et il faut s’en réjouir.
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Les députés de la majorité – ADEMA, URD, CODI, MRP, ACM, CNID- tout en soutenant la politique prônée par le Chef du gouvernement, ont jugé utile d”attirer son attention sur la nécessaire satisfaction d’un certain nombre de doléances pour l”amélioration des conditions de vie des populations. C”est ainsi que Lancéni Balla Kéïta de l”Adema a fait cas des énormes besoins en réalisation de pistes rurales. Le député de Yanfolila, Yaya Sangaré, a souhaité une indexation de l”aide à la presse sur le budget national avant de formuler certaines propositions allant dans le sens de l”amélioration de la qualité de l”école malienne, de l”augmentation du budget consacré à la recherche, la promotion de la production cinématographique. Les élus ont également souhaité un élargissement de la gratuité du traitement du paludisme à l”ensemble de la population, un grand suivi de la gratuité de la césarienne, la réalisation des aménagements agricoles dans certaines localités de Tombouctou, la mise en place d”un programme de prise en charge de la mendicité, la relecture du code minier, le renforcement de la lutte contre le banditisme, la corruption ou encore la cherté croissante de la vie. Et cela, malgré les multiples et louables efforts du gouvernement.
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En affirmant leur soutien sans faille au Premier ministre choisi par le président ATT, qu”ils ont soutenu lors de la présidentielle, ils ont magnifié les résultats des politiques appliquées et la confiance placée en l”actuel locataire de la primature. Nombre de ces députés ont loué les qualités professionnelles et humaines du Premier ministre. Pour l”opposition – RPM, Parena, SADI – le recul démocratique sous l”actuel pouvoir et le manque de considération envers les partis politiques ne souffrent d”aucune ambiguïté dans ce document.
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" Je suis préoccupé par notre souci d”implantation d”une vraie démocratie, je suis inquiét car je n”ai pas senti cette ambition démocratique " s”est exprimé IBK, le chef de file de l”opposition parlementaire. Qui a regretté atteintes aux libertés d”expression, la censure de l”opposition, .la prise d’ otages civils et militaires qui sont toujours entre les mains du terroriste Bahanga et de quelques irréductibles.
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Le président du RPM a estimé que le président de la République devrait placer ce dernier quinquennat sous le signe de l”instauration d”une véritable démocratie. " Si le chef d”Etat va dans ce sens, nous serons avec vous, mais au cas contraire, nous serons en face pour défendre le principe démocratique " a-t-il prévenu.
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Après plusieurs heures de débats sous la conduite du président de l”Assembée nationale, Dioncounda Traoré, qui a personnellement veillé à ce que l”opposition ait le maximum de temps de parole, les députés ont adopté la DPG par 125 pour et 20 contre, envoyant ainsi Modibo Sidibé à la tâche pour conduire l”exécution de la vision du président ATT et «forcer le destin du Mali en vue d”en faire un pays émergent», selon la formule du Chef du gouvernement lui-même.
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Youssouf CAMARA
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