Depuis lundi, on connait les premières tendances des élections législatives, tenues le 24 novembre 2013. Si dans l’ensemble le vote s’est déroulé sans anicroche, il n’en demeure pas moins que beaucoup de dinosaures risquent désormais de passer tout simplement devant le portail de l’Hémicycle. C’est du moins ce que laissent penser les premières tendances.
Dés le premier tour, des candidats ont obtenu leur laissez-passer pour rentrer au Parlement. C’est le cas par exemple de Soumaïla Cissé qui s’en tirerait avec 62% des voix dans son Niafounké natal, sous les couleurs du parti de la poignée de main, selon nos sources. A Bourem, Haïdara Aïchata Alassane Cissé alias Chato l’emporterait sans surprise sous les couleurs du regroupement Umrda/RPM. C’est là une récompense de la fermeté qu’elle a fait montre face aux groupes armés à chaque fois que l’occasion lui a été donnée, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du Mali. Dans la région de Kidal, à Abéibara, le rebelle Hamada Ag Bibi, l’aurait emporté sous les couleurs du RPM, le parti du président IBK. Dans la circonscription de Kidal, c’est Mohamed Ag Intalla, lui qui n’avait pas de challenger le fils de l’Amenokal qui l’emporte. Pas étonnant pour celui qui sait que dans ces localités, les postes électifs sont liés à des raisons claniques.
Le chef ou ses héritiers conservent la chefferie sous une autre forme. Dans les autres circonscriptions électorales, le RPM et ses alliés seraient en pôle position. Mais les anciens continuent à faire les frais de la nouvelle recomposition du paysage politique en cours. Certains vieux briscards comme les honorables Me Mountaga Tall du Cnid Faso Yiriwaton, Ouali Diawara de l’Adema, Me Kassoum Tapo, un ancien de l’Adema qui a rallié l’UDD et Konimba Sidibé du Modec risquent tout simplement de ne pas être réélus. Le candidat malheureux de l’Adema à l’élection présidentielle, Dramane Dembélé, qui s’est présenté à Ségou n’est pas mieux loti. De l’avis de certains leaders politiques de la place, l’Assemblée nationale risque d’être monocolore, avec le RPM et ses élus satellites. Qu’elle ne sera plus une tribune de contestation contre les mauvaises actions gouvernementales. A cause de l’absence des leaders comme Timothée Tiluenta, Lancéni Balla Keita, Ibrahim Lancéni Coulibaly, Konimba Sidibé et bien d’autres. Pour les jeunes, l’heure du changement est arrivée. Mais pour d’autres, si les jeunes l’emportent, cela sonnera la fin des débats contradictoires. Car, ils ne seront pas nombreux à tenir un débat digne du nom face à des ministres aguerris.
Badou S. KOBA
Confiance à la nouvelle génération!
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