Plénière hier à l’Assemblée nationale :Encore des questions orales avortées

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Pour plusieurs observateurs de la scène politique nationale, l’Assemblée nationale semble aujourd’hui patauger dans un laisser-aller au moins au niveau de sa gestion administrative (nous reviendrons sur sa gestion financière approximative à bien des égards). A titre d’exemple, les questions orales d’hier, qui ont pourtant mobilisé, comme à l’accoutumée, une équipe de l’ORTM pour la retransmission en directe, ont été reportées sans qu’on ait pu l’annoncer à l’avance pour éviter ces dépenses à ce service public.

Selon plusieurs techniciens, pour une retransmission en direct d’un événement durant une heure, l’Office de Radiodiffusion et télévision du Mali (ORTM) paie une redevance d’environ 2 millions F CFA pour la location d’un espace sur le satellite. Ainsi, pour les questions orales, retransmises en direct sur les antennes nationales, l’ORTM  déploie une forte équipe à l’Hémicycle pour permettre aux citoyens de suivre les discussions sur les préoccupations de l’heure entre  les gouvernants et les représentants du peuple.

Lors de la séance plénière d’hier, ” la passion du service public ” (le pompeux slogan de cet établissement public)  a encore mis en branle son armada pour couvrir l’événement en direct. Mais, curieusement, c’est à la dernière minute qu’on se rend compte que ni le ministre Kafougouna Koné, ni le député auteur des questions orales, l’honorable Ibrahim Ag Assaleh, député élu à Bourem n’étaient présents. Ce qui rendait impossible la tenue de ces questions orales. Or, une note technique avait été adressée au Secrétaire général de l’Assemblée nationale demandant de faire prendre toutes les dispositions pour ne pas faire déplacer inutilement les journalistes et autres agents de l’ORTM en cas de report des questions orales. Il est établi aujourd’hui que dans la journée du mercredi 9 novembre, il était apparu que les deux “ protagonistes ” (le ministre et le député) des questions orales du lendemain jeudi seront absents à l’Hémicycle. Le Secrétaire général Mohamed Traoré n’a pas pu prendre les dispositions nécessaires pour éviter le gâchis. Conséquence : l’ORTM paie pour rien ces frais injectés pour préparer la retransmission en directe. Plusieurs cadres de l’Hémicycle font bien de reproches au Secrétaire général dans le fonctionnement approximatif de l’institution parlementaire.

 

Des cas de fautes grossières dans les documents officiels, dans les textes de loi, des députés se plaignant de ne pas recevoir à temps des copies des textes à examiner avec beaucoup de fautes et d’autres récriminations, fusent à Bagadadji.  

 

Les questions orales ainsi avortées, les députés n’ont eu qu’à examiner des textes de loi dont celui relatif à la création du Bureau d’expertise, d’évaluation et de certification des diamants bruts. Ce projet de loi crée un service rattaché dénommé Bureau d’expertise, d’évaluation et de certification des diamants bruts, en abrégé BEEC. Il définit la mission du BEEC qui est de favoriser les transactions sur les diamants bruts exploités en République du Mali ou importés dans des conditions définies par la réglementation en vigueur. 

 

 

 

Bruno D SEGBEDJI

 


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