La séance plénière d’hier jeudi 23 février Place de la République, présidée par le président de l’Assemblée nationale, Pr Dioncounda Traoré, a permis aux honorables députés de voter la loi relative aux services privés de communication audiovisuelle. Le texte était défendu par le ministre Sidiki N’Fa Konaté de la communication, porte-parole du Gouvernement.
Après un débat portant sur les différentes préoccupations des uns et des autres, le texte auquel sont intégrés plus d’une vingtaine d’amendements, sous la direction de la commission de l’éduaction, de la culture et des nouvelles technologies de l’information et de la communication, a été voté.
C’est par 102 voix pour, 0 contre et 0 abstention que ce texte visant à libéraliser l’espace médiatique de la téléradiodiffusion a été adopté.
Rappelons que selon les explication de l’honorable Lanceni Balla Coulibaly, le président de la commission saisie au fond,la Commissionprécitée, le paysage audiovisuel africain est en pleine mutation. Si la radio FM a connu un essor sans précédent dans les années 90, les années 2000 ont été marquées par l’émergence de nouvelles chaînes de télévision.
Le Mali n’échappe pas à cette mutation rapide. Cependant, le secteur audiovisuel malien, contrairement à celui de la radiodiffusion privée, est l’un des plus pauvres de la sous-région.
En effet, on compte, à ce jour, environ cinq cents (500) stations de radiodiffusion sonore par voie hertzienne terrestre en modulation de fréquence pour seulement trois opérateurs audiovisuels maliens, à savoir, Malivision, Multicanal et Africable. il faut ajouter l’opérateur satellite Multi TV Afrique à travers Multicanal satellite Horizon. Le régime libéral institué par les textes en vigueur est basé au Mali sur le principe de l’autorisation, justifié, d’une part, par la rareté des fréquences et, d’autre part, par la nécessité d’identifié les promoteurs et de déterminer leurs contributions dans les missions de services publics.
Selon le ministre Sidiki N’Fa Konaté, force est de reconnaître que le principe de l’autorisation préalable n’est toujours pas respecté par tous les promoteurs des stations de radiodiffusion sonore. Ceux-ci sont d’ailleurs confrontés à d’énormes défis. La nouvelle loi vient remédier à ces problèmes et donne des pouvoirs à un organe de régulation qui va veiller sur le secteur.
Bruno D SEGBEDJI