Plénière ce matin à l'Assemblée nationale : Les ministres Kafougouna et Mariam Flantié face aux députés Oumar Mariko et Fily Kéita

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Le foncier et les nouvelles technologies de l’information et de la communication, notamment le volet couverture radiophonique et télévisuelle, seront passés au peigne fin ce matin à l’Hémicycle. Les ministres de l’Administration territoriale et des collectivités locales, le Général Kafougouna Koné et son homologue de la Communication et des nouvelles technologies, Mme Diarra Mariam Flantié Diallo devront répondre respectivement aux "questions orales" des députés Oumar Mariko du groupe parlementaire PARENA-SADI et Fily Kéita de l’ADEMA.

Après le faux bond qu’il a fait à l’institution parlementaire, le jeudi 25 novembre en faisant reporter la séance des questions orales qui devrait le mettre face à face au bouillant député  Oumar Mariko de l’opposition PARENA-SADI, élu à Kolondiéba, le ministre Kafougouna Koné est aujourd’hui dos au mur. Un autre report pourrait faire transformer ces questions orales en interpellation du gouvernement par les élus de la nation. " Il est à Bamako et actuellement en Conseil des ministres. Il sera présent demain à l’Assemblée nationale. Le ministre n’a jamais fui les questions orales des députés ", nous a confié hier notre confrère Oumar Sankaré, chargé de mission/communication du ministère de l’Administration territoriale et des collectivités locales.

Le ministre Kafougouna Koné doit répondre aux préoccupations d’une large majorité des populations concernant la gestion catastrophique du foncier au Mali. Pour l’élu de Kolondiéba, "les déguerpissements sont plus fréquents et se pratiquent dans toutes les communes de Bamako et de l’intérieur du pays sans le respect des procédures…Les maires font déguerpir les populations avec l’appui de la police pour récupérer des terrains. Quand les habitants n’ont que des titres provisoires, les autorités communales en profitent pour faire faire de faux titres fonciers et s’attribuent ainsi pour eux, leurs amis et clients, les nouvelles parcelles. En commune I, en 2004, 1086 familles vivant sur 84 hectares ont été jetées à la rue. Pis encore, dans la majeure partie des cas, les familles ne sont pas recasées : des commissions d’attributions avec des procès verbaux présentent la répartition des parcelles mais l’application n’est jamais effective dans son intégralité. En Commune IV, les 50 parcelles prévues pour être attribuées aux membres de l’association des jardiniers malades et handicapés de lèpre. Quel est rôle du ministère de l’Administration territoriale et des collectivités locales dans la gestion du foncier malien ? Quelles réparations envisagez-vous pour les familles déguerpies de leur terrain sans respect des procédures ? Quels sont les critères d’une zone de recasement ?… "

Pour sa part, l’honorable Fily Kéita de l’ADEMA se préoccupe de «la couverture radiophonique et télévisuelle quasiment insignifiante dans le cercle de Kéniéba» où il a été élu. Il demandera à la ministre de la Communication et des nouvelles technologies, Mme Diarra Mariam Flantié Diallo, d’édifier la nation sur cet état de chose ; mais aussi sur l’opportunité du lancement d’une 2 ème chaîne de télévision alors que la première ne couvre pas encore toute l’étendue du territoire national.

 Il faut signaler enfin que plusieurs textes de lois seront soumis à l’examen des élus de la nation lors de la séance plénière de ce matin à Bagadadji. Il s’agit de 20 projets et 5 propositions de lois. Les plus importants de ces textes sont les projets de lois relatifs à la création de la société malienne de patrimoine de l’eau potable, la société malienne de gestion de l’eau potable, le projet de loi autorisant la  ratification des statuts de l’Agence internationale pour les énergies renouvelables(IRENA),  celui autorisant la ratification de l’accord de prêt, signé à Bamako, le 10 juin 2010 entre le Gouvernement du Mali et le Fonds saoudien de développement, pour le financement partiel du projet de construction du barrage de Taoussa, le projet de loi portant création de juridictions. Nous y reviendrons.

Bruno D SEGBEDJI

 

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