Perchoir de l''Assemblée Nationale : Une bataille à deux inconnues au parti africain

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           Longtemps annoncé dans les dédales de la sphère politique, après une brillante contribution pour l’élection des députés de son parti, il est dans nos murs depuis la semaine dernière. En échouant à la présidentielle, puis à Kati pour les législatives, une seule alternative lui échoit : le perchoir puis le reste s’en suivra. A cet effet, afin d’éviter une fin de mandat très mouvementée, il est opportun pour l’actuel locataire de Koulouba de renforcer sa base au sein du «parti-Etat » qui s’attend à de chaudes empoignades.     

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            L’actualité nationale reste très dominée par deux sujets opportuns pour le nouveau mandat du Président ATT. Il s’agit notamment de l’élection très attendue du président de l’Assemblée nationale puis de la mise en place du nouveau gouvernement. Deux faits qui nullement ne pourront se faire sans ce qu’on appelle le «parti-Etat » ou l’Adéma Pasj. Parti des deux premiers présidents du Mali démocratique. A savoir Alpha Oumar Konaré et Amadou Toumani Touré. Si l’un a fait dix ans avec la complicité de l’autre, l’autre entame le sien par la complicité de l’autre.

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            Cependant, les temps ont changé avec eux les ambitions. Ce qui crée aujourd’hui un doute cartésien dans l’esprit des uns et des autres. C’est pourquoi, depuis sa commission de l’union africaine, le super intelligent de Koulouba, AOK, ne cesse de s’immiscer dans la vie politique de la Nation. Cela, contre certainement le gré de son successeur Général de son Etat, ATT. Qui, depuis sa première candidature en 2002, s’est vu soutenu par une frange très importante du Pasj. Laquelle, il faut le reconnaître a été d’un atout très important pour son élection contre le candidat de l’Adéma Pasj mais aussi contre tous les hommes politiques. Sans parvenir à faire une analyse politique approfondie de cette situation, les politiques lui ont encore été d’un soutien indéfectible pour ses 71% et quelques dès le 1er tour en 2007. Mais, en le soutenant au sein de l’Alliance pour la Démocratie et le Progrès (ADP), chaque parti avait ses propres ambitions et sa propre stratégie d’après élections générales.

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            Aujourd’hui, il le dévoile un à un car l’Urd de Soumaïla Cissé n’a pas caché sa philosophie d’être partante pour Koulouba en 2012, non plus l’Adéma Pasj ni le Cnid de Me Mountaga Tall. Ainsi, nous assistons impuissant à diverses candidatures au sein de cette ADP pour la présidence de l’Assemblée. Ce qui, sans nul doute, crée deux inconnues au sein du parti de l’abeille solitaire. Il s’agit de laisser le perchoir à une frange c’est-à-dire celle qui soutient ATT et, de récupérer le parti lors des prochaines assises afin de préparer minutieusement les joutes de 2012. Comment ?

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            Malgré les différentes situations qu’a connues le Pasj, il demeure un grand parti qui a de gros moyens pour mobiliser l’électorat. Qu’à cela ne tienne, il a toujours en son sein divers clans. On peut, peut-être, en citer trois grandes tendances qui pourraient être deux selon les circonstances. C’est-à-dire le clan Alpha, celui de Soumeylou Boubeye Maïga et enfin celui de ATT. Mais, celui de SBM se substitue de temps à autre à ATT, sauf que le baron Soumeylou s’est senti délaisser par son ami et compagnon «fidèle», pendant 4ans.

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            C’est conscient de la grandeur de son parti et de son influence, sans précédent, sur la politique du Mali que le Président Konaré pose les jalons de son retour, depuis belles lurettes. D’abord, contre toute attente, son beau Tiébilé Dramé, pour de rien du tout, a changé de camisole et allé dans l’opposition. Puis, il semble qu’il a tenté de présenter sa femme aux dernières législatives afin de briguer le perchoir. Après, ce que l’on peut qualifier d’échec, il s’est fortement impliqué dans les législatives de 2007 en faisant élire tous ses hommes clés à travers le pays. Alors, avec son séjour à Bamako, il s’emploierait, affirme-t-on de sources dignes de foi, à la mise en place du bureau de la nouvelle Assemblée. Une alternative qui s’offre à lui afin de récupérer le parti et d’imposer son empreint sur la gestion des 5 ans d’ATT. Alors que doit faire ATT ?

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            Transformer le Mouvement Citoyen en un parti ne saurait être une alternative pour ATT de mieux jouir de 5 ans. Car, qu’on ne se leurre pas, ce mouvement n’a pas en son sein des hommes politiques très rusés et très mûrs politiquement parlant. Déjà, avec des vieux politicards et de jeunes très rusés au sein de l’Adéma Pasj, s’ajoutant à cela la force inestimable de l’appareil d’Etat, une seule alternative s’offre à ATT, renforcer ses amis du Pasj au sein de ce parti. Pour qu’enfin, il ne perd la bataille qui s’annonce très rude. Parce qu’il faut pas se leurrer en ratant le coche du perchoir et de la nomination du nouveau gouvernement, ATT se jette dans la gueule du loup qui va le dévorer à jamais. Alors, Général stratégique, sachez raison garder en écoutant mais surtout en réfléchissant mûrement. A bon entendeur salut !

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B. DABO

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