Le Réseau des femmes parlementaires du Mali (REFEP) est désormais doté d’un plan stratégique pour la 5e législature et d’un plan d’actions à partir d’octobre 2014 à septembre 2015. C’est le résultat d’une retraite de planification stratégique que le REFEP a organisée à Ségou, avec l’appui du NDI au Mali. Cette rencontre, présidée par la 5e Vice-présidente de l’Assemblée nationale, Assory Aïcha Belco Maïga, a enregistré la présence des autorités régionale, de la Secrétaire générale du REFEP, Fomba Fatoumata Niambali et du Directeur-résident du NDI au Mali, Badié Hima.
Au cours des travaux de la rencontre, les participants ont abordé les forces et les faiblesses, les opportunités et les menaces du REFEP tant dans son fonctionnement interne dans son existence en tant que réseau des femmes parlementaires à l’Assemblée nationale. Ils ont également planché sur les attentes des femmes maliennes, leurs capacités à influencer les politiques, à représenter les aspirations des femmes. A l’issue de cette retraite, les femmes parlementaires ont adopté une vision. Il s’agit d’être, «une structure forte et capable d’influencer positivement les politiques en prenant en compte les problèmes spécifiques qui entravent l’émergence politique et sociale des femmes».
Auparavant, à l’ouverture de cette retraite, la Secrétaire générale du REFEP, Fatoumata Niambali, a relevé le retard qu’accuse le Mali dans la participation des femmes aux organes de prise de décisions. Pour preuve, elle a regretté que sur les 147 députés, il y a seulement 14 femmes parlementaires et 5 femmes sur 33 ministres du Gouvernement Mara. Tout en dénonçant que l’électorat féminin a toujours été considéré comme un enjeu électoral. Elle a également cité une étude du NDI sur les perceptions des femmes maliennes, sur leurs rôles économiques, sociaux et politiques. D’après cette étude, «les femmes estiment, dans leur grande majorité, que les formations politiques les exploitent exclusivement en les considérant que du bétail électoral. Ces formations politiques ne leur ouvrent presque pas les portes comme candidates et intègrent rarement leurs priorités dans les programmes de leurs partis et projets de société». Selon elle, c’est en réponse à cette situation les femmes députées se sont organisées pour mieux faire entendre leurs voix. A la croire, le REFEP permet aux femmes députées de mieux jouer leur rôle. C’est pourquoi, il a estimé que cette rencontre, qui vient à point nommé, répond au besoin pour le réseau d’avoir un outil qui lui permettra de développer un plan à long terme destiné à équilibrer ses forces et faiblesses.
Youssouf Diallo