Ouverture hier de la session d’octobre de l’Assemblée nationale : Le gouvernement et les députés aux abonnés absents

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Pour la rentrée parlementaire de la session d’octobre (dite session budgétaire), hier lundi 7 octobre, Place de la République, à peine une quarantaine de députés sur les 147 était présents.  Et le 3ème vice-président de l’institution, l’honorable Ousmane Ba, dans une intervention à peine audible, tant la sonorisation est exécrable, a déclaré que cette session est spéciale à cause de son caractère de fin de mandat.

 

L'Hémicycle hier 7 octobre  2013
L’Hémicycle hier 7 octobre 2013

A cause de l’expiration de leur mandat depuis août 2012, suivi de l’arrangement juridique de l’Accord-cadre du 6 avril 2012 et de la loi “prorogeant la législature jusqu’à la mise en place d’une nouvelle Assemblée nationale”, l’Hémicycle peine à exister réellement dans l’architecture institutionnelle nationale.

 

 

Frappé de plein fouet par le changement intervenu avec le coup d’Etat du 22 mars, les députés ont pris conscience du “peut mieux faire” que l’opinion publique leur a réservé comme appréciation. Avec l’approche des élections législatives dont la date du premier tour est fixée au 24 novembre prochain, la plupart des députés sont dans les primaaires pour la désignation des candidats au niveau de différents états-majors politiques. C’est tout cela qui a donné un air de boycott à l’ouverture de la session parlementaire d’octobre hier Place de la République. Seulement une quarantaine de députés ont honoré de leur présence la rencontre qui s’est révélée être un non-événement tant elle n’affichait pas la solennité qu’on lui connaît. Pas même un seul représentant du gouvernement n’était visible. Il semble qu’aucune invitation n’avait été adressée aux représentants des institutions de la République comme cela est de coutume.

 

 

Ironie du sort, comme si plusieurs personnalités de l’institution ne voulaient pas assister à cette séance, le président par intérim, Younoussi Touré, son adjoint, le 2ème vice-président Assarid Ag Imbarcaouane, le 4ème vice-président, Me Kassoum Tapo, le 6ème , Kalifa Doumbia tous étaient en mission à l’extérieur. C’est donc au 3ème vice-président de l’Assemblée nationale, Ousmane Ba, qu’était revenue la charge d’ouvrir une session qui est devenue simplement protocolaire. Dans la mesure où elle ne donnera pas l’occasion à nos “députés en sursis” d’examiner la loi de finances 2014. C’est la nouvelle Assemblée qui le fera.

 

 

Cette session, dite session budgétaire sera  très spéciale à cause de son caractère de fin de mandat qui va entraîner une forte absence des députés qui seront en campagne “, a-t-il déclaré. Et d’ajouter que cette session reste néanmoins très chargée avec de nouveaux dépôts de projets de lois dont la loi des finances 2014 ainsi que les anciens projets de texte. “Le temps qui nous est imparti est donc très court, mais je suis persuadé que les réunions du bureau et la conférence des présidents prévues aujourd’hui même trouveront une solution pour que notre auguste assemblée, comme à son habitude, trouve une solution pour permettre au gouvernement de pouvoir travailler “, a ajouté Ousmane Ba. Il a en outre félicité le président de la République, IBK pour “sa brillante élection “ et le Premier ministre, Oumar Tatam Ly, et son gouvernement pour les nouvelles missions qui leur ont été confiées par le chef de l’Etat.

 

 

Ousmane Ba a félicité ses collègues députés pour “le courage, l’efficacité, la compétence” dont ils ont fait preuve tant au niveau des activités parlementaires qu’au niveau de la diplomatie assez dynamique que la représentation nationale a déployée surtout durant la crise.

 

 

A en croire ce député élu à Macina, l’Assemblée nationale a su prévoir la crise, a su informer de la situation sécuritaire qui prévalait et a géré la crise avec “sang froid et responsabilité”. Il a profité de cette occasion pour annoncer qu’il ne brigue pas un nouveau mandat de député. Avant de souhaiter un bon retour à ses collègues pour le prochain mandat parlementaire.

 

                              Bruno D SEGBEDJI

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1 commentaire

  1. Qu’est ce qui peut justifier un boycott de l’ouverture d’une session par les députés qui sont payés pour ça et surtout qui ont eu la confiance du peuple pour l’occasion!

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