La première session ordinaire de la 5ème législature s’est ouverte hier, lund 1 7 avril Place de la République, sous la présidence du l’honorable Issaka Sidibé, président de l’Assemblée nationale. C’était en présence du tout nouveau Premier ministre, Moussa Mara, du président de l’Assemblée nationale du Bénin et du Burkina Faso, des présidents des institutions de la République, des membres du gouvernement et de plusieurs personnalités. La rencontre a permis au titulaire du perchoir d’appeler ses collègues à plus d’engagement
Dans son discours, le titulaire du perchoir, l’honorable Issaka Sidibé, a rappelé les textes majeurs adoptés par la récente session extraordinaire. Il s’agit, entre autres, des textes portant création de la Commission vérité, justice et réconciliation et la mise en place de la Haute Cour de justice. L’élu de Koulikoro a mis un accent sur la nécessité d’accélérer le processus de réconciliation en vue de renforcer le vivre-ensemble. Il a exhorté les députés à travailler avec engagement et détermination dans l’intérêt des populations.
” De nombreux projets, plus d’une vingtaine, sont déjà déposés par le Gouvernement sur le bureau de l’Assemblée nationale ; notamment la loi sur la lutte contre la corruption et la délinquance financière. Son adoption contribuera, j’en suis sûr, à restaurer la confiance entre le Peuple et le Gouvernement, et entre les gouvernants et les partenaires techniques et financiers. Plus de 80 % d’entre nous sont à leur première expérience de député. C’est dire que la tâche s’avère difficile ; mais je ne doute point chers collègues, de votre assiduité et de votre disponibilité qui vous permettront de créer les meilleures conditions pour la réussite de notre mission commune. Vous bénéficierez, du concours d’une administration suffisamment outillée pour vous épauler dans l’accomplissement de cette mission. Je sais pouvoir compter sur votre sens élevé du devoir bien accompli, sur votre esprit critique, pour mener à bien le rôle que la Constitution vous confère “, a-t-il déclaré. Avant d’appeler les députés à plus d’assiduité aux travaux parlementaires.
L’honorable Sidibé a rappelé que la crise vécue par le Mali pose la problématique de la sécurité de nos Etats, la capacité de nos armées à défendre notre souveraineté et la sécurité de nos populations. Avant de mettre l’accent sur l’avenir des regroupements sous régionaux et régionaux, leur perpétuation face à des menaces de grande ampleur.
Il a alors remercié les pays amis du Mali qui sont intervenus pour aider le pays à sortir la tête de l’eau. “ L’implication de la CEDEAO et de l’ensemble de la communauté internationale, a permis le rétablissement des institutions républicaines, le retour du Mali sur la scène internationale, le retour progressif des refugiés maliens dans leur localité d’origine, celui de l’administration dans les zones qui étaient occupées, le rétablissement du tissu économique, la reconstitution du tissu social, toute chose qui installe progressivement l’espérance d’un lendemain meilleur “, a-t-il ajouté.
Pour le président de l’Hémicycle, il est nécessaire pour les parlements africains d’initier et d’organiser des rencontres d’échanges et de réflexions, sur tous les sujets de préoccupations majeures, en vue de formuler des recommandations pour leurs gouvernements respectifs.
Bruno D SEGBEDJI
