Ouverture de la session d’avril de l’Assemblée nationale : Plus de 50 projets et propositions de lois sur la table de l’Hémicycle

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Conformément à la Constitution, la session d’avril 2016 de l’Assemblée nationale s’est ouverte lundi dernier, premier lundi du mois, à l’Assemblée nationale. Au cours de cette session, l’Assemblée nationale aura sur sa table plus de 50 projets et propositions de lois.

En plus de ces projets et propositions de lois, Bagadadji examinera certains rapports, dont, entre autres, celui de la Commission ad hoc de mise en accusation de l’ancien Président de la République, Amadou Toumani Touré, et le Rapport de la Commission d’enquête sur les événements de Kidal.

Dans son discours d’ouverture de cette session, le Président de l’Assemblée nationale a indiqué qu’elle s’ouvrait dans un contexte marqué par la quête de solutions durables à certaines préoccupations nationales, liées à la question sécuritaire et à celle de la mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation, issu du processus d’Alger. Il a souligné la grande attente des populations sur ces deux sujets majeurs.

En effet, en matière sécuritaire, Isaac Sidibé a rappelé le temps n’était malheureusement pas notre allié. «La situation reste préoccupante. Au moment où nos populations aspirent le plus à une vie paisible, pleine de promesses, l’on assiste à une recrudescence de l’insécurité à travers le pays.

Attentats contre les forces de défense et de sécurité nationales et internationales, représailles, exécutions et assassinats ciblés, braquages, pose de mines, etc. sont devenus le quotidien de certains de nos concitoyens. Les violences sporadiques perdurent dans les régions de Kidal, Gao, Tombouctou, Mopti, Ségou et Sikasso», a-t-il déclaré.

Selon lui, ces violences gratuites ne sont cependant pas propres qu’au Mali. Elles existent partout dans le monde. «Si certains pays peuvent se donner les moyens de lutter contre le virus Zika, de construire des murs ou de mettre des barbelés le long de leurs frontières, pour contrer l’arrivée des migrants sur leur sol, aucun Etat au monde ne saurait être à l’abri des groupes terroristes. La terreur, elle, ne connait pas de frontières. L’ennemi peut venir de partout, de l’extérieur, comme il peut frapper de l’intérieur. A cet égard, le mal ne peut être vaincu que par une mutualisation des efforts et cela au triple plan sous-régional, régional et mondial», a-t-il prôné.

«Comment pouvons-nous admettre qu’à peine remis de nos émotions après l’attentat contre l’Hôtel Radisson Blu de Bamako, ils se soient encore attaqués au Quartier Général de l’EUTM à l’Hôtel Nord-Sud de l’ACI 2000, ainsi qu’à d’autres cibles importantes au Mali, au Burkina Faso, au Nigéria, en Tunisie, en République de Côte d’Ivoire, en Turquie, au Niger, en Belgique, au Pakistan et j’en passe. Combien de victimes innocentes?», s’est-il interrogé, soulignant que des dizaines, voire des centaines de personnes dont le seul tort a été de se trouver au mauvais moment au mauvais endroit ont été victimes de ces attaques.

Youssouf Diallo

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