Ouverture de la session budgétaire de l’AN : Dioncounda en appelle à des élections propres

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La session d’octobre de l’Assemblée nationale s’est ouverte lundi dernier, avec sur son bureau 26 projets de lois, parmi lesquelles le très controversé Code des personnes et de la  famille. C’était en présence du Premier ministre, mme Cissé Mariam Kaïdama Sidibé, de plusieurs membres de son gouvernement et d’un invité d’honneur, le président de l’Assemblée nationale du Niger, Hama Amadou. A cette occasion, le président Dioncounda Traoré, non moins candidat ADEMA à la présidentielle de 2012, a évoqué plusieurs sujets de l’actualité nationale et internationale et les échéances électorales à venir.

2012 sera marquée dans notre pays par l’organisation des élections présidentielle et, législatives. 2 ans après suivront les communales. Pour le Pr Dioncounda Traoré, ces élections revêtent une importance capitale pour la stabilité et pour l’image de notre pays, souvent cité en exemple pour son expérience démocratique. Elles devront donc confirmer cette appréciation. Pour cela, le candidat de l’ADEMA pense que toutes les structures impliquées dans leur gestion sont interpellées et ne doivent avoir d’autres motivations que celles de bien  remplir leur mission et de mériter la confiance placée en elles.

Il appelle donc les acteurs politiques en compétition à se hisser à la hauteur de leur responsabilité, en amont comme en aval des élections. «Tous les Maliens s’accordent sur la nécessité de garantir la crédibilité de ces élections, par un fichier fiable, une organisation matérielle irréprochable, ne laissant aucune place à la fraude, un taux de participation élevé, un traitement équitable des contentieux électoraux et l’acceptation par tous les candidats des résultats officiellement proclamés», a-t-il  déclaré.  Autre sujet évoqué par le président de l’Assemblée nationale, celui du très controversé Code des personnes et de la famille. Dioncounda croit savoir que celui-ci a fait l’objet de grandes discussions entre plusieurs couches de notre société. Selon lui, les religieux, la société civile, tout le monde a été entendu et les préoccupations des uns et des autres prises en compte. Ce qui lui fera dire que le Code est devenu consensuel et qu’il ne fera plus l’objet d’aucune contestation. Il a estimé qu’il devrait être adopté par les élus de la Nation.

Le président de l’Assemblée nationale n’a pas oublié de parler la corruption. Le phénomène est d’après lui suffisamment connu de notre société et n’épargne aucun secteur. «Si, naguère, le monde de l’économie et des affaires semblait constituer son domaine de prédilection, aujourd’hui, des sanctuaires comme le monde de la justice, l’enseignement et la médecine, tendent à lui ouvrir leurs portes. Ce sont les fondements mêmes de notre société qui risquent ainsi de s’ébranler», a déclaré le candidat de l’ADEMA. Il croit aussi savoir que le phénomène de la corruption a été analysé sous toutes ses formes et que beaucoup de mesures ont été prises pour l’éradiquer, mais les résultats sont loin d’assurer la protection et la bonne gestion des deniers publics, a-t-il ajouté.

Dioncounda Traoré a également porté un regard critique sur l’occupation israélienne en Palestine. «Après tant d’errances et de souffrances des Palestiniens, la création d’un Etat palestinien est légitime et mérite d’être soutenue. Ceux qui ont créé l’Etat d’Israël en 1947, partagé le territoire palestinien entre la Jordanie et l’Egypte et conduit l’ONU à prendre la Résolution N°131 portant création de l’Etat d’Israël, s’opposent à reconnaître à la Palestine le droit à un Etat. Pire, ils envoient l’Autorité palestienne demander à Israël, qui continue sa politique de colonisation, l’autorisation de créer son Etat». Avant de s’interroger, «Où est la justice? Où est le droit? Où est la morale?».
Youssouf Diallo

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