Déposé sur sa table le 28 septembre 2016, l’Assemblée Nationale du Mali a voté et adopté en sa séance plénière du jeudi 18 mai 2017 le projet de loi de ratification de l’ordonnance portant statut général des militaires en République du Mali. Cela après le brillant exposé du ministre de la Défense et des Anciens Combattants, Tiénan Coulibaly. Un projet de loi qui vient corriger et compléter les insuffisances constatées dans le fonctionnement des services de l’armée après l’adoption du précédent en décembre 2002.
Le moins qu’on puisse dire est que le secteur de la défense est en pleine révolution, la volonté de l’Etat de faire de l’armée malienne, une armée qui répond aux exigences sécuritaires de notre ère se concrétise depuis un certain temps. Toute chose qui se justifie par la situation dans laquelle notre pays est plongé depuis les évènements de 2012.
Après l’élaboration et l’adoption de la Loi d’Orientation et de Programmation Militaire(LOPM) pour un montant d’environ 200 milliards de FCFA pour équiper et former les forces de l’ordre et de la défense, l’Etat à travers le ministère de la Défense et des Anciens Combattants vient une fois de plus relever la barre de l’amélioration des conditions de vie et de travail du personnel des forces armées.
Ainsi, pour corriger et compléter les insuffisances liées au fonctionnement du service des armées, constatées dans l’ancien dispositif légal dont l’adoption date de 2002, le ministère de la Défense et des Anciens Combattants a procédé à la relecture de la loi n°02-055 du 16 décembre 2002, portant statut général des militaires. Une relecture qui s’inscrit dans le cadre des textes impactés par la loi d’Orientation et de programmation Militaire(LOPM).
Il s’agit d’une ordonnance architecturée en sept Titres, onze Chapitres et cent vingt-cinq articles.
Cette nouvelle ordonnance qui vient compléter les grades de la hiérarchie générale dans l’armée, précise les conditions de recrutement, les règles d’exercice des droits civiques et politique, les obligations et responsabilités, les modalités de rémunération de couverture des risques et de notation, la discipline, la formation et les modalités de nomination et d’avancement ainsi que les positions statutaires des militaires.
En plus, cette nouvelle ordonnance renforce aussi le dispositif institutionnel de prise en charge des militaires ainsi que de leur famille en temps de crise. Elle crée enfin un cadre des aumôniers, du protocole et de la chancellerie militaire.
En un mot, selon le ministre de la Défense et des Anciens Combattants, M. Tiénan Coulibaly, elle contribue à améliorer davantage les conditions de vie et de travail du personnel des Forces Armées.
Après avoir procédé à l’examen de ladite ordonnance la commission de Défense et de la protection civile de l’AN a arrêté un certain nombre de recommandations. Lesquelles s’adressent au ministre de la défense ainsi qu’au gouvernement. Notamment, le fait de veiller au respect strict des textes, d’être le phare de l’exemplarité pour la discipline, la rigueur et le dévouement. De même que de refléter la droiture militaire.
Quant au gouvernement, il a été recommandé par la commission entre autres, la construction d’un hôpital militaire moderne, la relecture des statuts particuliers des corps des Forces Armées, la création du corps des gendarmes auxiliaires.
A noter qu’après présentation de ladite ordonnance aux honorables députés par le ministre M. Tiénan Coulibaly et à l’issu des débats, celle-ci a été adoptée à 106 voix zéro abstention et zéro contre.
Par Moïse Keïta