La séance plénière de l’Assemblée d’hier jeudi 13 octobre 2011 devrait permettre au président de l’institution de rendre public, le nouveau bureau de l’Hémicycle et les modifications intervenues à la tête des différentes commissions générales et de la commission de contrôle. Malheureusement, bien de désaccords subsistent entre les différentes prétentions des groupes parlementaires. Chacun voulant se tailler la part du lion avec telle vice-présidence, tel secrétariat parlementaire ou telle présidence/vice-présidence de commission. Il y aurait au niveau de chacun de ces postes beaucoup de prestige et surtout à boire et à manger!
La séance plénière qui a eu lieu hier matin à Place de la République à Bagadadji a été, à peine ouverte, suspendue par le président de l’Assemblée nationale, Pr Dioncounda Traoré. Motif: la conférence des présidents (entendez les présidents des groupes parlementaires) n’a pas pu accorder ses violons avec le bureau de l’Hémicycle par rapport aux renouvellements. Et Pr Dioncounda Traoré de demander l’indulgence des honorables pour que la séance soit suspendue afin que les points de désaccords soient levés. La séance est prévue pour ce matin.
Il faut préciser que les 9 vice-présidences font ainsi l’objet de toutes les convoitises de la part de tous les groupes parlementaires. Et au sein de chaque groupe parlementaire, plusieurs députés arrivent à se mordre le nez pour s’accaparer d’un poste de vice-président de la l’Assemblée nationale. Il semble qu’avoir été ne serait-ce que pendant un an vice-président de l’Assemblée nationale est un bon point pour des CV!
Si au groupe Alliance pour la Consolidation de la Majorité (ACM) le principe de rotation est bien défini et accepté par tous les partis, dans certains groupes, on grogne pour pousser hors du bureau de vice-président des indéboulonnables comme l’honorable Assarid Ag Imbarcaouane de l’ADEMA, 2ème vice-président.
A l’URD aussi, l’honorable Gossi Draméra aurait de fortes ambitions de chasser de son bureau de vice-président, l’honorable BabaOumar Boré ou le Secrétaire parlementaire Ibrahima Dianessy.
Au PDES, l’honorable Hamadaou Sylla conserve son poste de 3ème vice-président de l’Hémicycle alors que le parti d’opposition SADI, avec ses trois députés, serait invitée à libérer le plancher du 9 ème vice-président qu’occupe le bouillant Dr Oumar Mariko. Au profit de quel parti?
Le PARENA, l’ancien allié de SADI, qui a abandonné l’opposition en entrant au Gouvernement, devrait ravir ce poste avec, annonce-t-on, l’honorable Me Amidou Diabaté ou Konimba Sidibé.
C’est là que l’oopposition crie au scandale, invoquant une disposition du réglement intérieur selon laquelle la composition du bureau de l’Assemblée doit réfléter les différentes sensibilités composant l’institution. L’opposition étant une sensibilité, elle devrait garder sa vice-présidence malgré sa faible représentativité.
Concernant la CODEM, avec ses 9 députés (jusqu’à la prochaine plénière, même si l’on annonce le départ du député transfuge Diakité vers l’ADEMA), le groupe affirme qu’il doit avoir un poste de vice-président. Si le CNID, avec 7 députés, le MPR avec 8 députés ont chacun une vice-présidence, ce n’est pas un groupe parlementaire de 9 députés qui ne va pas en avoir!
Il semble que le parti de l’honorable Housseini Amion Guindo et des Alassane Abba, Amadou Bopuaré et autres devrait être consolé par la présidence de la Commission Jeunesse et Emploi actuellement occupée par le député CNID,élu en Commune I, l’honorable Moussa Oumar Diawara dit Bati. D’autres petits changements sont attendus au niveau du RPM.
Bruno D SEGBEDJI
