Mutilations génitales féminines : Vers l’adoption d’une loi contre la pratique au Mali

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La salle Mahamane Alassane Haïdara de l’Assemblée nationale du Mali a abrité le vendredi 25 mars 2016, l’atelier d’information et d’échanges avec les élus sur les méfaits et conséquences des Mutilations génitales féminines ou excision (MGF/E). Cet atelier d’échanges est organisé par le Réseau des parlementaires pour la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles en partenariat avec Plan international Mali. La cérémonie d’ouverture dudit atelier était présidée par la cinquième vice-présidente de l’hémicycle, Mme Assory Aïcha Belco Maïga, en présence de la présidente du Réseau des parlementaires pour la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles, Mme Fomba Fatimata Niambali et d’autres personnalités.

«En effet, l’excision est une vielle pratique qui a de graves conséquences médicales (infections, kystes, incontinence, contamination par le VIH Sida), social, psychologique et même économique. Elle présente une atteinte aux droits humains car elle est une négation du libre choix de la femme de disposer de son corps. Les victimes sont exposées à des conséquences néfastes à court, et long terme dues à des organes atrophiés, à des cicatrices inhibant la sexualité et les fonctions de reproduction et à des problèmes récurrents», c’est par ces mots de détresse que la présidente du Réseau des parlementaires pour la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles, Mme Fomba Fatimata Niambali a commencé son allocution. Avant d’ajouter que le gouvernement s’est engagé à partir de 2008 à lutter contre ce phénomène par le lancement de la Politique Nationale de Lutte contre l’Excision (PNLE) et de son plan d’action 2008-2012. Le deuxième plan d’action quinquennal (2012-2019) de mise en œuvre de la politique nationale est actuellement en cours d’élaboration, a-t-elle rappelé. Malgré ces efforts consentis par le Gouvernement, souligne-t-elle, la prévalence demeure inquiétante à cause des facteurs comme le faible niveau de connaissance des acteurs de la société civile sur les droits humains en général et sur les textes relatifs aux droits des femmes et des enfants en particulier. A cela s’ajoute, la résistance des exciseuses à maintenir la pratique car elle constitue une source de revenus. «C’est pourquoi, le Réseau des parlementaires pour la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles en partenariat avec Plan international Mali a entreprit une série d’activités visant à inciter les parlementaires à l’adoption d’une loi contre la pratique de l’excision au Mali», a conclu l’honorable Niambali. Pour sa part, la 5e vice-présidente, Assory Aïcha Belco Maïga a fait savoir que cette lutte contre les MGF reste une préoccupation majeure pour le Mali, en témoigne les différentes conventions ratifiées par notre pays dans le cadre de la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles. «L’engagement politique du Mali contre l’excision s’est manifesté par une série d’actions entreprises depuis 1984 avec la mise en place de COMAPRAT (Comité malien de lutte contre les pratiques traditionnelles). Cela s’est accentué avec les associations et ONG à partir de 1991. La lutte contre les MGF n’est pas la responsabilité d’une personne, d’un acteur ou d’un groupe, mais de nous tous ensemble», a-t-elle conclu.

Aguibou Sogodogo

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1 commentaire

  1. Une loi doit absolument tenir compte de l’esprit des lois de Montesquieu sinon cette loi ne servira à rien et je crois que ce sera ce cas présent. Il faut sauver les filles par d’autres voies.
    NB: il faut aider les femmes à sauver nos filles de ces pratiques.

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