Motion de censure : Moussa Mara démonte les mensonges de l’opposition

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Place de la république ; L’Assemblée nationale rejette la motion de censure de l’opposition
Moussa Mara

C’est un Premier ministre, Moussa Mara, très en verve, qui a répondu avec la manière aux contre-vérités proférées par l’opposition à travers une motion qu’elle avait déposée à l’Assemblée nationale pour demander sa démission. Comme on pouvait s’y attendre, Moussa Mara ne s’est pas laissé faire, il a démonté, point par point, les mensonges de l’opposition au cours d’un débat de près de 8 heures.

 

C’est par une tricherie du leader de l’opposition, Soumaïla Cissé, qu’ont débuté ces débats. En effet, Soumaïla Cissé s’est offert une belle publicité au tout début de ce débat démocratique en brossant un tableau sombre  de la situation du pays, au lieu de lire le texte de la motion de censure. Minoritairement représentée à l’Assemblée nationale, avec ses 21 députés plus le député FARE de Bougouni, l’opposition avait voulu embarquer les députés dans son aventure. Au finish, l’Assemblée nationale ne l’a pas suivie et la motion de censure a été rejetée par les élus de la nation. Au décompte, seulement 24 députés  se sont déclarés favorables à cette motion de censure.

Une fois de plus, après la déclaration de politique générale, Moussa Mara a rassuré les députés de la majorité en démontant les mensonges de l’opposition. De l’achat de l’avion présidentiel en passant par la situation économique du pays, les prix des denrées de première nécessité, le Premier ministre a balayé d’un revers de la main les allégations faites l’opposition, engagée dans une velléité de déstabilisation des institutions de la République. Dans la motion de censure, il est dit que «la vie quotidienne des Maliennes  et des Maliens est de plus en plus difficile: insécurité, précarité, chômage  des jeunes, effritement du pouvoir d’achat, malaise de l’école. Le Mali s’enfonce dans une  crise économique profonde etc..». «Non!», a rétorqué Moussa Mara, «le Mali ne s’enfonce pas. Le Mali est en train de sortir d’une crise. L’action publique est conduite conformément aux axes préconisés par le Président de la République. Je pense  plutôt  que l’opposition ne sait plus où mettre la tête dans sa quête de déstabilisation du Président de la République».

Pour le Premier ministre, au lieu de  se livrer à des affirmations gratuites, si elle était sincère et républicaine, comme le prétendent ses responsables, l’opposition devrait faire des propositions. D’autant plus que le chef du gouvernement se dit ouvert et disposé à recevoir toutes propositions pertinentes à même de faire avancer le pays. A en croire le Premier ministre, c’est une contre-vérité que  de dire que le  Mali n’arrive pas à mobiliser des ressources. Selon lui, notre assiette fiscale est en train croître et reste conforme à la norme de l’UEMOA, qui est de 15,2%. Il a également expliqué que l’objectif de son gouvernement est de prendre des mesures de relance de l’économie malienne. Dans la même foulée, il a parlé de la création de plus 20 000 emplois pour les jeunes, la valorisation de la grille salariale pour un montant de plus de 6 milliards de FCFA. S’agissant des dépenses extrabudgétaires supposées faites par les autorités du pays, à concurrence de plus de 52 milliards, Moussa Mara a déclaré que cette affirmation n’est pas exacte. « Les dépenses qui nous ont été reprochées comme  étant des dépenses extrabudgétaires n’ont jamais atteint 52 milliards de FCFA », a-t-il souligné.

Le Premier ministre Moussa Mara avait également été accusé de gestion calamiteuse, de mauvaise gouvernance qui ralentit l’investissement. Il a rétorqué que c’est faux. Parce que beaucoup de milliards ont été investis dans l’économie malienne, notamment dans le monde rural. S’y ajoute le commerce général, avec la réhabilitation des Halles de Bamako  pour recevoir les  600 déguerpis du marché central de Bamako. Ce n’est pas tout. Quatre milliards de FCFA ont été payés au titre  de la dette intérieure, les crédits courants  sont en train d’être payés afin d’éviter les accumulations (6 milliards déjà payés).

 

Le départ pour Kidal

L’opposition, dans un de ses mensonges, a affirmé que le Premier ministre a fui à Kidal laissant derrière lui les autres pour aller se refugier à la MINUSMA. «Faux et archifaux», a rétorqué, l’hôte de l’Assemblée nationale. Et de préciser: « Avant d’y aller, j’ai approché les députés pour discuter mon départ à huis clos, l’opposition n’a pas placé un mot durant mon échange avec les élus de la nation. Notre voyage sur Kidal a été porté à la connaissance de la Minusma, de Serval et  des Forces armées maliennes,  un mois à l’avance. Pendant  ledit  voyage, personne ne nous a informé d’une quelconque menace armée, nous avons été seulement informé au sujet de jets de pierres et d’insultes», a martelé Moussa Mara devant les députés.

Le Premier ministre a rappelé, à haute et intelligible voix, qu’il n’a été nullement tenu informé d’une menace armée. La charge de la responsabilité ne doit pas être renversée, ce sont les bandits armés qui ont attaqué le gouvernorat et qui ont tué, a souligné le Premier ministre.

 

L’achat d’avion présidentiel

Concernant l’avion d’ATT, pour lequel l’opposition a monté un faux, exhibé à la tribune, Moussa Mara persiste et signe que cet avion n’a pas de papiers prouvant  que c’est une propriété malienne. Ensuite, il a expliqué que l’aéronef a été acquis dans des  conditions très obscures: « Qui d’entre vous peut  prouver que l’achat de cet avion a fait l’objet de débat à l’Assemblée nationale ? Qui d’entre vous peut prouver encore que l’achat de cet avion a été inséré dans un budget ?».Devant les élus, il a lu un document de l’ASECNA qui accable l’avion d’ATT.

En ce qui concerne celui d’IBK, il est catégorique: «c’est un prêt auprès de la BDM SA qui servi à payer cet avion. Vous allez en connaître les détails dans le collectif budgétaire». Là également, c’est un démenti qu’il a apporté aux allégations de l’opposition selon lesquelles l’avion a été payé cache par le trésor public.

Youssouf Diallo et Adama Bamba

 

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4 COMMENTAIRES

  1. MARA est un courageux et un digne fils de ce pays, n'en déplaise à certains…….. Les soutiens massifs qui lui ont été exprimés aux lendemains des évènements de Kidal montrent à suffisance que les maliens sont avec lui, soumi et ses poussins devaient en tenir compte, ça lui aura évité le souvenir de l'enjambement de mur…

  2. A part votre journal personne n’a trouvé à redire sur la pertinence de la motion de censure. Et puis il est avéré par tous les observateurs avertis au Mali comme à l’extérieur que Mara est un menteur, qu’il n’est pas l’homme de la situation. Il est vrai qu’ayant été surpris par la démission de O. Tatam Ly IBK ne savait plus où donner de la tête. La proposition de sa “famille d’abord” lui a semblé recevable, sinon il sait pertinemment que ce “garçon” est un expert du trompe l’œil. Alors “22 septembre”, tout comme vous êtes planté avec Cheick Modibo Diarra, vous allez droit dans le mur une fois de plus. Mara va être défenestré; il ne pourra même pas escalader le mur. Et le jugement de l’Histoire lui collera la mort de dizaines de chefs de famille sur le fronton.

  3. si ce gouvernement est responsable comme il le prétend, il doit démissionner pendant qu’il est temps.

  4. Je vois que ça ne va pas sinon qui sont les députés qui ont contre la motion et normalement qui sont de la majorité parlementaire. Même un député de plus pour l’opposition veut dire il y’a eu pression et que Mara cesse de se comporter en président de parti politique mais en chef de gouvernement, ce serait mieux pour lui.

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