En attendant l”ouverture de la prochaine session extraordinaire des députés toutes les négociations sont possibles dans le sens des intérêts. Mais, aujourd’hui, c’est le destin politique de Me Mountaga Tall qui fait l’objet de supputations
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Nous amorçons véritablement le dernier virage avant la session extraordinaire du 3 septembre convoquée sur décision du président de la République, Amadou Toumani Touré. Le communiqué qui a été rendu public au lendemain de la proclamation des résultats définitifs des élections législatives du 22 juillet dernier par la Cour constitutionnelle, donne mandat, en effet, aux 147 députés de se réunir dès le mois prochain. D”ores et déjà, les spéculations vont bon train dans les milieux politiques quant à la configuration du tout nouveau bureau. Selon les analystes les plus avertis du jeu politique, tous les scénarios sont possibles, et aucune alliance n”est à exclure.
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Au sein des états-majors des partis politiques, les négociations se poursuivent. Débauchages de députés, jeu d”alliances, les tractations se multiplient. Les dernières en date, et qui continuent d”alimenter les commentaires et les débats, sont surtout celles qui ont abouti au rapprochement entre l”Union pour la Démocratie et la République, URD, et l”ADEMA, dont les présidents sont respectivement candidats déclarés pour la présidence de l”Assemblée nationale. Entre ces deux formations, fortes respectivement de leurs 34 et 51 députés, l”on s”achemine vers la formation d”un grand bloc afin de " barrer la route aux minoritaires " Que cache cette alliance ? Quels en sont les secrets ? De quoi les responsables des deux formations ont-ils convenu ?
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Difficile pour l”instant d”en dire plus. Mais de sources proches des directoires des deux partis, les négociations, qui sont très avancées, sont entreprises dans l”optique de faire obtenir le perchoir par l”URD, dont le président Younoussi Touré, ne jure que par cela. En contrepartie, l”ADEMA aurait la questure tant convoitée, et le reste des postes de vice-présidents des groupes parlementaires. Aux yeux des observateurs de la scène politique de notre pays, ce scénario peut aboutir, surtout quant on sait que le renoncement de Dioncounda, au profit de Younoussi, à sa candidature pour le perchoir ne peut être qu”une récompense pour celui-ci, qui a bien voulu lui céder la présidence de l”ADP.
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Bref, si le schéma venait à se concrétiser, les deux formations politiques qui ont toutes intérêt à s”inscrire dans cette dynamique, constitueront désormais un ensemble de 85 députés, afin d”avoir le contrôle de la nouvelle Assemblée. Par ailleurs, au niveau du CNID, du RND, du MPR, et des indépendants, les analystes les plus avertis du jeu politique n”excluent nullement un éventuel rapprochement dans le but de tenir tête à leurs adversaires du jour décidés à avoir le dernier mot. Mais dans cet autre scénario, la question qui se pose est de savoir entre Me Mountaga Tall, et Me Kassoum Tapo (tous aussi candidats et appartenant respectivement aux deux premiers partis ci-dessus cités) lequel sera prêt à renoncer au profit de l”autre ?
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Forts respectivement de 6, 1, 7 et 17 députés, ils peuvent bien constituer une force politique non négligeable à la future Assemblée. Leur affinité avec le chef de l”Etat peut sans doute constituer un atout qui militera en leur dans la conquête du perchoir. Mais parviendront-il à barrer la route au bloc URD-ADEMA ? Rien n”est moins sûr. Que se passera-t-il alors le 3 septembre prochain ? D”ores et déjà, cette échéance sera importante pour les élections générales de 2012. On ne le dira pas assez : les politiques sont engagés dans un combat de l”avenir et tous les coups sont permis même au sein d”un même regroupement. A suivre.
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Issa Fakaba SISSOKO
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