Est-ce la fin d’une expérience politique de dix ans ? La vie politique malienne était caractérisée par l’absence d’opposition parlementaire, « le consensus politique », et tout le monde était dans le même camp. Ce lundi 27 janvier, alors que la mise en place de la nouvelle Assemblée se poursuit, des partis politiques ont clairement indiqué qu’ils allaient garnir les rangs de l’opposition parlementaire.
L’opposition malienne est née et pour le moment, elle est composée de trois formations politiques. Il y a d’abord le PDS, parti politique du premier et dernier cercle des partisans de l’ancien président malien, Amadou Toumani Touré. Le PDS a trois députés au sein de la nouvelle Assemblée.
Sur les bancs de la nouvelle opposition, on retrouve aussi le Parti pour la renaissance nationale (Parena). Son patron est l’ancien ministre malien Tiébilé Dramé, étrangement silencieux ces derniers temps.
Puis il y a celui qui apparaît désormais comme le chef de cette opposition malienne, Soumaïla Cissé de l’Union pour la République et la démocratie (URD). Candidat malheureux à la dernière présidentielle, son parti a 17 députés à l’Assemblée nationale et si on tient compte du poids de chaque formation, l’URD est la seconde force parlementaire.
Au total, la nouvelle opposition parlementaire compte une vingtaine de députés sur les 147 de l’hémicycle. « Nous sommes une opposition responsable. Nous voulons également être respectés », explique l’ancien ministre Soumaïla Cissé.
Par RFI