Mali: immunité levée pour 9 députés dont 6 touareg et 2 candidats à la présidentielle

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Assemblee_nationalL’Assemblée nationale du Mali a annoncé jeudi la levée de l’immunité parlementaire de neuf députés, dont six touaregs membres de mouvements rebelles dans le nord du pays et deux candidats à l’élection présidentielle prévue le 28 juillet, pour qu’ils se présentent devant la justice.

 

 

« Les élus de l’Assemblée nationale ont approuvé la levée de l’immunité parlementaire de neuf élus pour qu’ils puissent s’expliquer devant la justice », indique un communiqué transmis à l’AFP.

L’Assemblée nationale s’était réunie le 29 juin mais l’information n’a été rendue publique que ce jeudi.

 

 

Six députés, accusés d’avoir rejoint les rangs de mouvements rebelles touareg dans le nord du Mali et cités pour dans des affaires liées au « terrorisme » et aux « trafics de drogue et d’armes », sont concernés par cette levée d’immunité.

Il s’agit de Hamada Ag Bibi de la localité d’Abeibara (région de Kidal), Algabass Ag Intalla, de la ville de Kidal, dans la région éponyme, et Deity Ag Sidimou, de Tessalit.

 

 

Mohamed Ag Intalla, de Tin-Essako (région de Kidal), Atta Ag Houd de Gourma Rharous (région de Tombouctou) et Ibrahim Ag Mohamed Assaleh de la localité de Bourem (région de Gao) font partie des six députés touareg visés, tous originaires de régions du nord du Mali.

Ils font l’objet de mandats d’arrêts internationaux lancés récemment par la justice malienne.

 

 

Lors des négociations qui ont abouti aux accords de Ouagadougou du 18 juin, signés avec Bamako pour permettre la tenue de la présidentielle du 28 juillet à Kidal, sous leur contrôle, les rebelles touareg ont en vain tenté d’obtenir l’abandon des poursuites judiciaires contre leurs responsables.

Le compromis signé à Ouagadougou prévoit l’ouverture de négociations en vue d’une paix « définitive » dans le nord du Mali une fois installées les nouvelles autorités légitimes issues de la présidentielle.

 

 

Les députés maliens ont également levé l’immunité parlementaire de deux de leurs collègues candidats au scrutin présidentiel du 28 juillet.

Ce sont Me Mountaga Tall, candidat du Congrès d’initiative démocratique (CNID), poursuivi dans une histoire de « gros sous », l’opposant à son ancien client, Babani Sissoko, député à l’Assemblée nationale, homme d’affaires et ex-milliardaire, et Oumar Mariko, selon le communiqué de l’Assemblée nationale.

 

 

M. Mariko est cité dans un meurtre survenu à l’Université nationale du Mali, à Bamako, lors d’une bagarre entre étudiants appartenant à des camps rivaux il y a quelques mois.

Le neuvième député frappé par la levée d’immunité est Moussa Berthé, un élu à Sikasso (sud du Mali) cité dans un contentieux financier avec plusieurs personnes.

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1 commentaire

  1. Les Honorables députés peuvent-ils nous expliquer réellement pourquoi cette réaction tardive concernant la levée de l’immunité des rebelles et autres trafiquants de drogues.

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