Mali : Aucun progrès significatif

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Honorable Younoussi Touré, 1er Vice président de l’Assemblée nationale

BAMAKO – Le président de l’ Institution parlementaire par intérim du Mali, Pr. Younoussi Touré, a indiqué lundi qu” aucun progrès significatif n’ a été fait dans la résolution de la crise sécuritaire”, à l’ ouverture de la session budgétaire de l’ année 2013 de l’ Assemblée nationale (AN) du Mali, qui a été fortement dominée par la crise sécuritaire que connaît le nord du Mali.

Selon le président intérimaire de l’ Assemblée nationale du Mali, “si on peut constater aujourd’ hui qu’ une étape décisive a été franchie dans la résolution de la crise institutionnelle, aucun progrès significatif n’ a été fait dans celle de la crise sécuritaire et la restauration de l’ intégrité territoriale du pays”.

Celui-ci a précisé que ” la situation actuelle de notre pays exige que tous les acteurs s’ accordent sur l’ essentiel à savoir un Mali unifié, un Mali pacifié, un Mali démocratique et républicain, un Mali laïc”.

Pour réaliser cet essentiel, M. Touré a souhaité que ” la classe politique doit taire ses querelles partisanes, mettre de côté ses intérêts particuliers ; le sommet de l’ Exécutif doit s’ efforcer de livrer le même message en direction de l’ opinion”. Il a aussi soutenu que “l’ armée nationale doit retrouver son unité, et être en relation de confiance avec ses frères d’ armes de la sous-région ; l’ entente entre l’Armée et son peuple doit être renforcée par chacun”, entre autres.

Evoquant les occupants, le président l’ AN par intérim du Mali a laissé entendre que “ceux qui ont agité l’ idée chimérique de l’ indépendance de l’ AZAWAD (les responsables du Mouvement national de libération de l’ Azawad ou MNLA, Ndlr) sont une infime minorité au sein de la communauté touareg qui reste majoritairement attachée à son pays, le Mali”.

“Quant aux Djihadistes, je voudrais simplement leur rappeler que ce pays (le Mali, Ndlr) était ouvert à l’ islam depuis les premiers siècles de la révélation de cette religion de tolérance”, a-t-il ajouté.

Par ailleurs, évoquant les difficultés relatives l’ économie nationale de son pays, M. Touré dit qu’ “outre la crise sécuritaire et institutionnelle, l’ économie nationale est gravement affectée : le budget de l’ Etat a été fortement réduit du fait de la baisse des recettes intérieures et de la suspension de certains concours extérieurs”.

Il a expliqué que “les secteurs du tourisme, des transports et des BTP sont les plus affectés. Les prix à la consommation sont en hausse et le chômage augmente. La crise a provoqué une détresse humanitaire extrême au Nord de notre pays (…)”.

Xinhua / Mardi 2 octobre 2012 | 15:41 UTC

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3 COMMENTAIRES

  1. Les prévisions géostratégiques de Kassin

    Tant que les opportunistes usurpent le pouvoir à Bamako, la crise va en s’agravant.

    Mais au fur à mesure que les islamistes deviennent une menace pour le monde développé, la France pourrait intervenir même sans mandat de l’Onu pour les chasser, mais pas que, car elle ne renoncerait, pour rien au monde, à ses intérêts dans la région.

    À l’état actuel de la crise et vu les piètres prestations au sommet de l’état malien depuis 6 mois, il ne faut rien espérer du Mali quant à la résolution de la double crise sécuritaire et institutionnelle.

    Les solutions viendront de l’étranger et parmi celles qui se dessinent, la solution française est la plus plausible vu les hésitations de la période électorale américaine qui bloque l’Onu et la Cedeao.

    Cela redistribuera les cartes géopolitiques dans le Sahara.

    Une intervention française avec la Cedeao en porte ustensile obligerait les américains à lâcher le principe de la “non intervention militaire étrangère” de l’Algérie privilégié par les conseillers militaires d’Africom du département d’état.

    Les USA qui cherchent à accroître leur influence dans la zone seront obligés d’emboîter le pas à la France quitte à perdre toute leur position acquise jusqu’à présent au Sahel, qui reste une zone de convoitise des grandes puissances.

    L’Algérie serait outrée, comme d’habitude, par un coup de force français mais pas plus.

    Quand à la junte militaire à Bamako, elle serait mise au pas par le quai d’Orsay.

    Le Burkina de Blaise Compaoré sortira renforcé d’une éventuelle intervention française puisse qu’il est l’un des principaux pions français de la zone.

    Mais il risque de lâcher très vite le Mnla qui n’a plus aucun crédit au quai d’Orsay.

    La Mauritanie et le Niger seraient soulagés car ils ont toujours été sous les ails de Paris en matière de sécurité et se verraient confortés dans leurs choix géostratégiques et sécuritaires.

    Donc honorable député Younoussi Touré, qui constate à juste titre l’enlisement au Mali, ça se joue à Paris!

    Que tous les démocrates se rapprochent de Paris pour les aider à chasser la junte à Bamako.

  2. Mali : Aucun progrès significatif

    Formidable! Heureusement qu’il est là pour nous prévenir, sans ça on aurait jamais remarque!

    C’est terrible ce besoin de parler quand on a rien à dire!…

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