Les brèves de l’Assemblée nationale : Quitus des députés pour l’extension et la modernisation de l’aéroport de Bamako

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Les élus de la Nation ont à l’unanimité autorisé, par 130 voix pour, 0 contre et 0 abstention, le Gouvernement à ratifier l’Accord d’Istina’a, signé en avril 2014 à Bamako, entre le Mali et la Banque islamique de développement (BID). Par cette autorisation, ils donnent leur quitus pour l’extension et  la modernisation de l’aéroport de Bamako Sénou. Concrètement, il s’agit de parachever la construction de l’aéroport international de notre capitale, dont les travaux n’ont été que partiellement exécutés. A terme, la réalisation de ces travaux permettra de faire de Bamako une vitrine pour les marchés régionaux et internationaux. Elle permettra aussi de lever les obstacles à la croissance prévue du trafic aérien et le verra s’accroitre, grâce au développement des infrastructures et à la mise en place de mécanismes institutionnels appropriés, facilitant, du coup, la gestion, l’exploitation et l’entretien à long terme des installations.

 

 

Balingué II bientôt renforcée

Dans le cadre du projet de renforcement de la centrale électrique de Balingué II, le Gouvernement du Mali a signé avec la BID un Accord de mandat d’un montant de plus de 15,500 milliards FCFA. Par cet accord, la BID accepte l’achat d’équipements de renforcement de la capacité de production de la centrale électrique de Balingué II. Ces équipement seront affectés en bail à l’Etat, moyennant le paiement de loyers, jusqu’au transfert définitif de la propriété des équipements. Leur acquisition contribuera à assurer la couverture des besoins en énergie électrique des populations. Car, avec ces équipements, Balingué II produira 23 MW.  Ce qui va réduire, a assuré le ministre de  l’Energie, notre déficit énergétique, qui est 130 MW. Ce projet est pratiquement bouclé et son atelier de lancement est prévu courant du mois de septembre prochain.

 

 

Le mandat impératif crée problème entre les députés

S’il y a un problème qui taraude l’esprit des députés à l’Assemblée nationale, c’est bien celui du mandat impératif. Selon ce principe, «les électeurs du député ne peuvent  pas lui dire si vous ne faites pas  ça, nous allons vous retirer notre mandat».

Cependant, ce principe peut-il interdire aux députés de parler des problèmes de leurs localités à l’Assemblée nationale au cours d’une séance plénière? C’est ce dilemme qui a mis de l’électricité dans l’air à l’Assemblée nationale, lors des  débats sur le projet de loi de ratification de l’Accord de financement du renforcement de la centrale électrique de Balingué II. En effet, lors de ces débats, l’Honorable Hamada Soukouna, député élu à Yélimané, a cru bon de parler des problèmes d’électricité que rencontrent certaines localités de la région de Kayes, notamment sa circonscription électorale. Il ne fallait pas. Au cours de son intervention, il a été arrêté par le Président de l’Assemblée nationale, qui a estimé que le mandant impératif était nul et que ce n’était pas le moment de le faire.  Ce qui a provoqué l’ire du député  de Yélimané. «Si je ne peux pas parler des problèmes de ma localité, je ne vois pas pourquoi je suis là, à l’Assemblée nationale. Les problèmes de ma localité sont ma raison d’être. Je n’ai jamais vu ça. La lecture que vous  faites du mandat impératif, ce n’est pas ça», a-t-il déclaré. Selon lui, Kayes est traversé par des fils électriques, mais plusieurs de ses localités n’ont pas d’électricité. «Vous voulez opposer les populations ici. Ce n’est pas ça l’Assemblée nationale. C’est quelle vie ça?», a protesté Isaac Sidibé. Avant  de suspendre la séance pour calmer un peu les esprits. Heureusement, ceux-ci se sont calmés après cette suspension, et chacun est revenu à de meilleurs sentiments après les excuses de l’élu de Yélimané.

Rassemblées par Youssouf Diallo

 

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