L’ouverture de la première session ordinaire de cette année 2013 de l’Assemblée nationale dite session d’avril s’est déroulée hier, lundi 1er avril, à l’Hémicycle à Bagadadji. Présidée par le président de l’Assemblée nationale, Younoussi Touré, la rencontre a enregistré la présence du Premier ministre Diango Cissoko, des chefs des institutions, des membres du gouvernement et de plusieurs personnalités. Cette cérémonie a permis à l’honorable Younoussi Touré de demander que tout soit mis en œuvre pour la tenue régulière des prochaines élections dans le délai indiqué par le gouvernement.
Après avoir fait observer une minute de silence à la mémoire des soldats et des populations civiles disparus lors de la crise sécuritaire qui secoue le Mali, le président de l’Assemblée nationale, l’honorable Younoussi Touré, a salué la présence du Premier ministre et de toutes les personnalités qui ont fait le déplacement de l’Hémicycle.
“Je voudrais dire, Monsieur le Premier Ministre, combien votre présence nous réconforte, car elle rentre dans le cadre du respect de nos traditions républicaines. Aujourd’hui est un jour férié au Mali, mais la Constitution malienne que nous tenons à respecter, fixe l’ouverture de la présente session au premier lundi du mois d’avril “, a-t-il introduit.
Pour le président de l’Assemblée nationale, en ces temps difficiles que traverse notre pays, il y a lieu de mesurer l’ampleur de la tâche qu’accomplit avec courage le gouvernement, sous la ” clairvoyante direction ” du Premier ministre Diango Cissoko. ” Je voudrais exprimer ma profonde reconnaissance aux délégations des pays amis qui ont bien voulu répondre à notre invitation. Je veux citer : le Burkina Faso, la Côte d’ivoire, le Niger, le Sénégal, le Tchad. Votre présence à nos côtés, chers collègues est une marque d’amitié et de solidarité que nous apprécions et que nous garderons jalousement dans notre cœur. Cette présence prolonge le rôle éminent que les présidents Alassane Ouattara, Blaise Compaoré, Macky Sall, Mahamadou Issoufi, et Idriss Déby Itno ont joué dans la gestion de la crise malienne”.
Depuis janvier dernier, a rappelé Younoussi Touré, la double crise sécuritaire et institutionnelle a connu un développement accéléré avec la forte implication de la communauté internationale, à laquelle il a exprimé sa profonde gratitude au nom de l’Assemblée nationale du Mali. L’attachement à l’unité nationale et à l’intégrité territoriale du Mali, a-t-il ajouté, a été constamment réaffirmé par toutes les instances de décision de la CEDEAO, de l’Union Africaine, de l’Union Européenne et au niveau de l’Organisation des Nations Unies.
” C’est le lieu de rendre un hommage appuyé à tous les pays qui, à la demande des Nations Unies et du Gouvernement du Mali, ont déployé des troupes dans notre pays. La reconquête des régions du Nord du Mali, occupées par les terroristes, n’aurait pas été aussi rapide sans l’intervention prompte et efficace de l’Armée française à Konna le 11 janvier 2013. Cette intervention a stoppé l’avancée des terroristes, et a permis de déclencher la phase de sécurisation et de stabilisation par le déploiement des troupes maliennes, tchadiennes et de la MISMA à l’intérieur du pays. Mais cette phase se heurte à une résistance inattendue des terroristes “, a-t-il déclaré.
Hommage aux armées françaises et tchadiennes
Pour l’honorable Younoussi Touré, les armées française et tchadienne, déployées à Kidal et à Tessalit mènent un combat courageux contre les terroristes pour les déloger de leur sanctuaire de Tegarghar au prix de plusieurs pertes en vies humaines. Il a alors exprimé la profonde gratitude des représentants de la nation à toutes les forces engagées dans les différentes opérations au Nord du Mali avant de présenter ses sincères condoléances à la France, au Burkina Faso, au Tchad et au Togo pour les pertes en vies humaines enregistrées dans les rangs de leurs contingents respectifs.
” Nous présentons nos condoléances aux familles de tous les soldats de l’armée malienne morts pour la défense de la patrie. Nous exprimons également notre reconnaissance à tous les pays contributeurs de troupes à la MISMA pour leur sacrifice et leur participation à l’effort de libération de notre pays. Nous souhaitons un prompt rétablissement à tous les blessés. Nous ne saurions oublier la grande disponibilité des pays du champ et leur engagement en vue de faciliter les opérations menées par l’armée malienne et des forces alliées sur le terrain. Nous avons une pensée pour les otages et souhaitons leur libération rapide, sains et saufs “, a souligné le titulaire du perchoir malien.
Il a rappelé qu’en novembre 2011 déjà, suite à une mission parlementaire au Nord, l’Assemblée nationale avait alerté les plus hautes autorités du pays sur les menaces que faisaient planer sur le pays les groupes lourdement armés venus de Libye.
L’Assemblée nationale, a rappelé Younoussi Touré, a vivement condamné l’invasion du pays par les assaillants. Elle a condamné les exactions faites sur les soldats maliens à Aguel hoc. L’institution a également condamné la prise du pouvoir par les forces armées le 22 mars 2012 et a exigé le retour immédiat à l’ordre constitutionnel normal. Elle a aussi adopté la loi d’amnistie et les lois connexes pour l’apaisement. L’Hémicycle, a insisté son président, a soutenu l’idée de déploiement des forces de la CEDEAO et, plus tard, l’intervention de l’Armée française. Elle a aussi apporté son soutien moral et financier à l’Armée nationale dans l’accomplissement de sa noble mission de reconquête des zones occupées.
“Faut-il souligner la condamnation ferme par les députés des atteintes à l’intégrité physique du président de la République par intérim, par des individus mal intentionnés, des arrestations arbitraires, des agressions de responsables politiques et des atteintes à la liberté de presse, etc. L’occasion m’est ainsi offerte aujourd’hui pour saluer ici le courage et le patriotisme des députés et du personnel qui, malgré les agressions physiques, les arrestations, les injures, les intimidations, ont tenu à exercer pleinement leur mission “.
L’orateur de rappeler que cette guerre a été imposée au Mali tout en se demandant pourquoi nous l’avions subie si facilement et si durement ? Il a alors mis un accent particulier sur la volonté des forces vives du pays de vouloir se relever.
“Nous relever, c’est œuvrer sans relâche à la mise en œuvre de la feuille de route de la transition politique ; c’est en priorité le respect du calendrier retenu par le président de la République pour la tenue des élections générales en juillet 2013. Tout, absolument tout, doit être mis en œuvre pour une préparation rigoureuse des élections à bonne date ; il y va de la crédibilité des institutions de transition “, a-t-il martelé. Avant d’insister sur la nécessité de tenir les élections sur toute l’étendue du territoire national.
Les députés jouent leur partition
Pour l’honorable Younoussi Touré, la mise en place récente de la Commission Dialogue et Réconciliation et son opérationnalité sont un pas important dans la bonne direction. Pour accélérer le processus du retour programmé et ordonné des populations déplacées ou refugiées, du redéploiement de l’administration, bref de la normalisation.
“La transformation de la MISMA en Opération de Maintien de la Paix des Nations Unies doit se situer dans le cadre de la lutte contre les terroristes et du renforcement des capacités des forces armées engagées sur le terrain. Cette intervention peut également accélérer la réorganisation de l’Armée malienne par la formation des hommes et l’équipement de ses unités”, a-t-il ajouté. Il a, en outre, indiqué que l’Assemblée nationale a entrepris de nombreuses actions, notamment des missions à l’intérieur et à l’extérieur (une diplomatie parlementaire active), en vue de faire connaitre la situation réelle du pays et pour la réussite de la feuille de route.
Comment en est-on arrivé là ?
” La question qui est sur toutes les lèvres est la suivante : comment en est-on arrivé là ? Comment la nation malienne, héritière d’une longue tradition de résistance à l’envahisseur étranger, de lutte contre la domination et pour l’indépendance nationale, la liberté et la démocratie, s’est retrouvée affaiblie, brisée et finalement humiliée ? Comment un pays naguère salué pour sa lutte contre l’arbitraire et ses progrès dans la construction de la démocratie, au vu de ses institutions politiques et sécuritaires, a-t-il pus’effondre d’un seul coup ? “, a-t-il questionné
Il a pointé du doigt la crise libyenne qui a été un élément catalyseur à l’implantation d’AQMI, mais aussi un déficit de gouvernance interne, au plan politique et sécuritaire. Mais, aujourd’hui, a précisé le président de l’Assemblée nationale, ” l’espoir est permis. “Le navire Mali peut tanguer mais ne chavirera pas” disait un de nos illustres ancêtres. Nous sommes nombreux au Mali à croire, en effet, que notre pays doit et peut se relever de la crise actuelle si ses filles et ses fils en expriment la volonté politique et agissent en conséquence. Cette crise est peut être l’occasion pour dire “plus jamais ça dans notre pays !” “. Avant de se référer au président Moncef Marzouki de Tunisie qui disait récemment dans un discours devant le Parlement de Strasbourg: ” Les grandes Nations ne se suicident, ni ne se laissent mourir. Au plus profond d’elles- mêmes, elles finissent, quand tout semble perdu, par trouver l’énergie de rebondir. Plus long est le calvaire, plus profonde est la chute, plus forte sera l’énergie qui va les propulser hors du trou où elles sont tombées”.
Et Younoussi Touré d’appeler les forces vives du Mali à l’union sacrée, à un dialogue politique sincère en vue d’une réconciliation effective avant d’exprimer son espoir pour une renaissance du Mali.
” C’est à ce prix que nous pouvons nourrir et resserrer davantage les relations de paix et de fraternité, d’abord entre maliens, ensuite entre le Mali et les pays amis, et mériter ainsi leur confiance. Nous devons tirer les leçons qui s’imposent pour l’avenir. De même qu’on ne peut faire sa politique avec les moyens des autres, de même on ne saurait bâtir une Nation libre et digne, sans le sacrifice de ses propres enfants, sans des Institutions propres adaptées à ses besoins et sans des citoyens capables de les faire fonctionner normalement. II est de la plus haute importance que les dirigeants qui auront la lourde charge de conduire les destinées de notre pays après les élections prochaines, soient capables de procéder à la refondation de nos Institutions”, a-t-il souligné.
L’honorable Younoussi Touré a, en outre, appelé l’armée à respecter ” le principe républicain de soumission du militaire au pouvoir politique “. Il a aussi plaidé la cause des femmes, des jeunes, de la société civile, qui devront être largement pris en compte dans le cadre de l’effort de reconstruction.
Il n’a pas manqué d’annoncer les réformes que l’Assemblée nationale à a engagées pour accroître l’efficacité de sa gestion et les performances de son personnel, dont le statut sera unifié pour doter l’institution d’une véritable fonction publique parlementaire. ” La réussite de tel chantier, d’ici la fin de la transition, permettra à la nouvelle législature qui nous succédera de trouver une Assemblée nationale remise à niveau. Nous formulons également le vœu ardent de voir dans les toutes prochaines années, le parlement doté d’un meilleur cadre de travail dans un nouvel immeuble moderne, fonctionnel et sécurisé “.
Il faut signaler que les délégations étrangères du Burkina Faso, du Sénégal, du Tchad, du Niger et de la Côte d’Ivoire ont honoré de leur présence cette cérémonie. Les vice-présidents de l’Assemblée nationale de ces pays ont, au nom de leurs institutions parlementaires, délivré des messages de solidarité, de paix et de soutien à l’endroit du Mali et de son peuple. «Vous n’êtes pas seuls et vous ne serez jamais seuls, nous sommes ensemble et nous serons ensemble» ont souligné les uns et les autres avant de rendre hommage aux soldats tombés sous les coups assassins des hordes jihadistes.
Bruno Djito SEGBEDJI
OUI EL COMANDATE KASSIN EST TU DE QUEL BORD DANS TOUT CA ? ECOLO , CENTRE , GAULLISTE , LEPENIST , BOLIVARIEN, RASSTA , PARTI 5 ETOILES , LA ZANU PF , ATT CRATIE , MALIENOCRATIE , AFRITOCRATIE ????
Il apparaît très clairement que l’officier sac à dos qu’est le Colonelissime Moussa Sinko Coulibaly, ne veut absolument rien organiser, pour permettre de sortir de ce régime d’exception inutile et dangereux pour le Mali, mais mielleux pour lui et ses spadassins de Kati.
1. Il n’est pas fichu de présenter le moindre fichier électoral après une année de sommeil volontaire et mielleux pour lui et ses apôtres du crime encagoulé.
2. Il met en cause la CENI sans l’accord des partis politiques ni de la société civile qui composent cette institution clé de l’organisation de nos élections.
3. Il ne fournit aucun chronogramme à 4 mois du scrutin de juillet 2013.
Mais que cet avatar du cabinet de Kati soit sûr que notre élection de juillet 2013 se tiendra avec ou sans lui et ses cohortes de Kati.
Même si les élections doivent se faire avec le fichier RACE, nous le ferons.
Même si c’est l’assemblée nationale qui doit prendre l’initiative d’une loi d’appel du collège électoral, nous le ferons.
Mais un nouveau président issu des urnes, élus par le peuple malien, gouvernera le Mali pour mettre fin à cette transition inutile qui paie des salaires de 7 chiffres à des vauriens comme Sanogo et compagnie, alors qu’elle est incapable de donner du courant électrique et de l’eau potable aux Maliens, sans compter l’augmentation du prix des Sotramas par tranche révoltante de 50 FCFA.
Quels Charlots!
Comments are closed.