Le Président Dioncounda Traoré hier à l’ouverture de la session budgétaire de l’Assemblée nationale : Vers le vote du Code des personnes et la reconnaissance du mariage religieux

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La rentrée parlementaire 2010-2011   s’est déroulée, hier lundi 4 octobr, Place de la République sous la présidence effective du président de l’Assemblée nationale, l’honorable Dioncounda Traoré. C’était en présence du Premier ministre Modibo Sidibé, des membres du gouvernement, des membres du corps diplomatique accrédités au Mali et de plusieurs personnalités. Le Pr. Dioncounda Traoré a, dans son discours, indiqué que le texte le plus attendu par les Maliens, le Code des personnes et de la famille, sera voté lors de cette session avec des retouches de taille dont le recconnaissance du mariage religieux. D’autres changements seront intégrés à l’ancien texte: la suppression de l’adoption-filiation et la reformulation de l’article 748 sur les droits de succession. Des délégations étrangères (Gabon, Sénégal, Togo) ont aussisté à cette cérémonie.

L’ouverture de cette session parlementaire  du mois d’octobre, dite session budgétaire, s’est déroulée hier à l’Hémicycle, en présence du Premier ministre, de plusieurs membres du Gouvernement, des présidents des institutions de la République, des ambassadeurs et représentants diplomatiques accrédités au Mali, des autorités administratives et politiques du pays et des représentants des organisations de la société civile et de plusieurs personnalités.

Le président de l’Assemblée nationale, le Pr. Dioncounda Traoré, a rappelé le fâcheux épisode  de l’adoption contestée du projet de lois portant Code des personnes et de la famille. Faut-il rappeler que ce texte avait été voté à une large majorité par les députés, avant d’être vigoureusement contesté par la communauté musulmane. Ce qui a finalement obligé le président de la République à le renvoyer en seconde lecture devant l’Assemblé nationale. «C’est le souci d’un consensus national sur les grandes questions qui sous-tend la décision du président de la République de soumettre à une seconde lecture de l’Assemblée nationale le Code de la personne et de la famille dont le vote a suscité quelques réactions, au niveau de la communauté musulmane notamment», a-t-il déclaré. Et le Pr. Dioncounda de poursuivre en expliquant que c’est avec sérénité que l’institution parlementaire du Mali, partageant l’option du président ATT, a mis en place un cadre de concertations avec le Haut Conseil Islamique autour de quelques dispositions du Code, objet de  controverses. C’est ainsi, a-t-il indiqué, que plusieurs séances de travail ont eu lieu entre les deux parties, «dans un climat empreint de courtoisie et de responsabilité d’abord et ensuite de convivialité et de cordialité ensuite».

Selon l’honorable Pr. Dioncounda Traoré, pour l’Assemblée nationale, il s’agissait surtout de «sortir des malentendus et des procès d’intention, pour parvenir à concilier les impératifs de l’Etat républicain avec certaines de nos valeurs traditionnelles et pour le Haut Conseil Islamique de veiller à ce que le nouveau texte prenne en charge certaines préoccupations spirituelles des populations mais surtout que, dans le cadre de la laïcité bien comprise, il n’impose à aucun citoyen des dispositions qui pourraient être en contradiction avec ses convictions religieuses». Pour le patron du perchoir, cette tâche n’était pas au-dessus des capacités des représentants du peuple; puisque, ayant tous un égal souci de l’intérêt général et de la paix sociale. Et le député élu à Nara d’ajouter: «nous avons travaillé pendant plus de deux mois tous les mardi et tous les mercredi».

Le président de l’Assemblée nationale a rappelé que beaucoup de dispositions ont été clarifiées, précisées ou reformulées. «Comme changements majeurs, il faudra noter essentiellement la reconnaissance du mariage religieux, la suppression de l’adoption-filiation et la reformulation de l’article 748 sur les droits de succession».

Pour le Pr. Dioncounda Traoré, il faut dire que ce texte consensuel, tout en gardant sa substance, a véritablement gagné en clarté et devrait, a-t-il vivement souhaité, être voté par l’Assemblée nationale au cours de cette session.

Le Pr. Dioncounda Traoré s’est, par ailleurs, penché sur la situation alimentaire du Pays. «la campagne agricole s’annonce sous de bons auspices. En espérant que la nature nous gratifiera de bonnes récoltes, je renouvelle avec insistance les recommandations relatives à l’approvisionnement correct des populations en céréales et en denrrées de première nécessité. Le Gouvernement doit maintenir, voire renforcer ses dispositifs de surveillance et de régulation du marché, pour prévenir des pénuries, réelles ou artificielles, et leur corollaire de hausse des prix»

En outre, l’honorable Dioncounda Traoré n’a pas manqué de se prononcer sur la situation  d’accalmie que connait le front scolaire. Le parlement, a-t-il souligné, salue l’évolution positive enregistrée  dans les négociations entre le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et le Syndicat national de l’enseignement supérieur. Il a, alors, invité les partenaires de l’école au dialogue.

Par rapport à l’insécurité sur nos routes, le président de l’Assemblée nationale a,  encore une fois, appelé les usagers à la fin des «ravages de la route» en protestant légitimement contre «tous ces morts inutiles»

Dans le dossier de l’insécurité au Nord du Mali, le Pr. Dioncounda a ppelé à la recherche d’une solution globale pour traquer AQMI. Il a, en outre, attiré l’attention des uns et des autres sur les légères convulsions dans des pays de la sous-région et ailleurs comme la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Niger, le Proche Orient. Nous reviendrons demain sur la cérémonie d’ouverture de cette session budgétaire de l’Assemblée nationale.

                      Bruno Djito SEGBEDJI

 

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