Le président de la Commission Lois de l’Assemblée nationale, Idrissa Sankaré : “Le texte sur l’enrichissement illicite sera examiné le 27 mars prochain”

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Dans un entretien qu’il nous a accordé hier, jeudi 13 mars à l’Hémicycle, le président de la Commission lois de l’Assemblée nationale, l’honorable Idrissa Sankaré, se prononce sur le travail qu’abat cette Commission, cheville ouvrière du travail législatif. Il estime que si le texte créant la Commission, vérité, justice et réconciliation peut être adopté lors de la prochaine plénière du 20 mars, celui relatif à l’enrichissement illicite sera examiné une semaine plus tard. 

 

HHonorable Idrissa Sangare
Honorable Idrissa Sangare

Pour le président de la Commission lois, Idrissa Sankaré, le travail parlementaire se fait avec engagement et détermination en ce début de 5ème législature. “Après la crise que notre pays a connue et le changement amorcé, tous les députés se donnent à fond pour jouer leur rôle de législateur”, a-t-il déclaré. Abordant la question relative aux textes majeurs attendus à l’Hémicycle, le député Idrissa Sankaré a mis l’accent sur les projets de lois portant création de la Commission vérité, justice et réconciliation (CVJR) et le texte portant répression de l’enrichissement illicite. Pour le premier texte de loi ; dira-t-il, les écoutes sont terminées et le rapport déjà adopté par la Commission et déposé sur le bureau de l’Assemblée nationale. “L’examen de ce texte est prévu pour la prochaine séance plénière, le 20 mars. Il appartient aux députés de l’examiner en posant toutes les questions aux ministres, notamment celui de la Réconciliation et du développement des régions du Nord. Le président de la Commission des lois jouera aussi sa partition lors de cette séance”.

 

A propos des appréhensions de certains députés concernant les contours de cette loi, le député de Bankass a indiqué que le gouvernement a rassuré les uns et les autres sur les missions de la Commission vérité justice et réconciliation. Elle réfléchira sur les causes des crises cycliques que connaît le Mali depuis son indépendance. Pour les violations des droits humains, ce sont les plus récentes qui seront du domaine de compétence de la CVJR.

Concernant la loi sur l’enrichissement illicite, l’honorable Sankaré a indiqué que les écoutes se poursuivent au sein de la Commission. “Nous voulons élargir nos concertations pour écouter le plus grand nombre possible de personnes ressources comme les magistrats, les membres de la société civile si possible à l’intérieur du pays. Nous allons rapidement terminer ces écoutes et finaliser notre rapport. Ce texte est programmé pour la plénière du 27 mars. Mais c’est à titre indicatif, car tout dépendra de l’évolution des travaux de la Commission”, a-t-il déclaré. A propos de ses impressions générales sur ce début de mandat, M. Sankaré dira que les choses se passent normalement tant au niveau des groupes parlementaires que dans les Commissions de travail. “On sent une certaine indépendance d’esprit chez les députés. On a vu ici des députés du RPM ou des partis alliés prendre des positions contraires à celles du gouvernement. Ce qui est un signal pour croire que l’Assemblée nationale ne sera pas une chambre d’enregistrement, comme le soulignait le président à l’ouverture de la session“.

Rappelons que Idrissa Sankaré est né le 19 août 1968 à Ouenkoro (cercle de Bankass). Titulaire d’une maîtrise en Administration publique, il a servi à la division du personnel du ministère de l’Administration territoriale, ensuite comme chef d’un projet du même département, avant de devenir Conseiller technique au ministère des Affaires étrangères chargé de l’Europe et de l’Amérique. Il a été aussi maire de Ouenkoro pendant deux mandats (1999 à 2009).

 

Bruno D SEGBEDJI

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