Après la campagne de dénigrement qui a sérieusement malmené sa fonctionnalité et sa crédibilité, malgré le retour à un l’ordre constitutionnel normal, l’Hémicycle vient d’être un tant soit peu libéré par les jeunes manifestants de l’association Yèlè Wôlô Kènè. Les députés se sont ainsi retrouvés nombreux hier Place de la République qui pour des échanges informels, qui pour des travaux en commission qui pour la réunion du bureau. L’un des sujets qui revenaient souvent sur les lèvres est celui relatif au renouvellement du bureau de l’institution après le départ de son président, Pr Dioncounda Traoré, devenu président de la République par intérim. Qui de Me Kassoum Tapo de l’Adéma ou de Younoussi Touré de l’URD va l’emporter ?
Il faut d’abord souligner clairement que le président Dioncounda Traoré a, contrairement à certaines allégations, perdu son mandat de député. Ceux qui continuent de penser que l’actuel locataire du Palais de Koulouba pourra revenir récupérer son poste de député ou de président de l’Assemblée nationale se trompent tout simplement. L’arrêt de la Cour constitutionnelle investissant Dioncounda Traoré président de la République par intérim relève clairement l’incompatibilité constitutionnelle entre le mandat de président de la République et tout autre mandat électif.
En outre, l’article 17 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale dans son alinéa 1er dispose qu’en cas d’empêchement (missions, maladie, etc) du président de l’Hémicycle, il est remplacé par ses vice-présidents dans l’ordre de préséance. Le 2 éme alinéa de cet article exige qu’en cas de vacance, le nouveau président de l’Assemblée nationale doit être élu dans les conditions définies dans ledit texte.on doit donc être procédé à l’électiond’un nouveau président de l’Assemblée nationale pour permettre à l’institution de jouer tout son rôle. Notamment les travaux des commissions comme les commissions défense, administration territoriale et sécurité, par ces temps où les militaires ont besoin d’échanger avec les élus du peuple. Les efforts de l’honorable Bouréima Dicko, le président de la Commission défense de l’Assemblée nationale apportant assistance aux victimes des derniers événements à Bamako, sont à encourager. Les réflexions par rapport aux lois d’amnistie, d’orientation et de programmation militaire, de création d’une structure de veille et de définition de stratégies militaires, etc doivent être menées par les élus du peuple.
Il faut préciser qu’il y a un protocole signé entre l’Adéma, l’URD (les deux partis les mieux représentés avec respectivement 53 et 29 députés) pour diriger l’Assemblée nationale. Cette convention attribue le poste de président à l’Adéma, le 1er vice-président à l’URD, le 2ème à l’Adéma, le 3ème aux indépendants (CODI devenu PDES, 17 députés), le 4ème à avec l’URD, le 5ème au RPM (10 députés), etc. Ce document réservait la première questure à l’Adéma, la deuxième à l’URD.
Pour un député de l’Adéma que nous avons rencontré hier à l’Hémicycle, il faut simplement que cette convention soit respectée. Ce qui veut dire, selon lui que le candidat de l’Adéma, doit être élu au perchoir. Pour un autre député de l’URD, l’heure n’est pas à un quelconque tiraillement entre les deux plus grands partis du pays, surtout dans ce contexte d’après coup d’Etat où les acteurs politiques sont trop souvent vilipendés.
Qui sera le nouveau président de l’Hémicycle ?
Deux noms sont cités dans les couloirs de Bagadadji. Il s’agit des honorables Younoussi Touré de Me Kassoum Tapo. Le premier est actuellement le premier vice-président de l’Assemblée nationale. Il est aussi un ancien Premier ministre et président du parti Union pour la République et la démocratie (URD), la deuxième force politique du pays.
L’honorable Younoussi Touré a travaillé à la Banque centrale du Mali où il a été directeur général avant de devenir conseiller spécial du gouverneur de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO). Nommé Premier ministre en 1992 par le président Alpha Oumar Konaré, il démissionne en 1993. Membre fondateur de l’Union pour la République et la démocratie (URD), il en est le président. En septembre 2007, il est élu premier vice-président de l’Assemblée nationale.
Depuis le départ de Dioncounda Traoré pour le palais de Koulouba, c’est l’honorable Younoussi Touré qui assure l’intérim du président de l’Hémicycle, comme stipulé dans le règlement intérieur de l’institution. Or, faut-il le rappeler, aucun texte n’autorise le vice-président à succéder au président de l’institution en cas de vacance. En clair, l’honorable Younoussi Touré est obligé de se battre, s’il en a envie, pour espérer devenir le nouveau président de l’Hémicycle. Il semble, selon certaines sources, qu’il pourra compter sur le soutien des députés de son parti et peut-être de quelques élus des régions du Nord ; lui-même étant élu à Niafunké, dans la région de Tombouctou.
Avec le rôle que l’honorable Me Kassoum Tapo a joué ces derniers mois à travers sa présence significative dans le travail législatif et sur le terrain politique, plusieurs députés voient en lui le successeur indiqué de Dioncounda Traoré au perchoir de l’Hémicycle. En juriste bien rôdé surtout en droit public interne (Droit constitutionnel, droit administratif) mais aussi en relations internationales, l’homme a en effet joué un rôle d’éclaireur dans ses interventions comme membre influent de la commission des lois de l’actuelle législature. Me Tapo a été un ancien vice-président de l’institution durant la législature 2002-2007.
En 2002 déjà, l’Adéma l’avait soutenu, lui qui était élu indépendant, le perchoir avant qu’il ne rencontre l’opposition du président qui disait que lui ressortissant de Mopti, ne souhaiterait pas voir un autre fils de Mopti pour occuper le perchoir. ATT avait souhaité la candidature de Me Mountaga Tall contre IBK qui l’a finalement emporté.
Selon nos informations, Me Kassoum Tapo, qui a été le porte-parole du candidat déclaré Dioncounda Traoré à la présidentielle du 29 avril 2012, porte-parole du Front anti-putsch (FDR), ancien bâtonnier de l’ordre des avocats du Mali, ancien président de la CENI aurait des chances réelles de l’emporter surtout eu égard aux innombrables soutiens des députés de son parti, l’Adéma et de ceux des autres groupes parlementaires. ” Il est plus dynamique et très intelligent. Je pense qu’il peut bien diriger l’Assemblée nationale “, ont expliqué hier plusieurs députés.
Signalons que tous nos efforts pour joindre au téléphone ces deux prétendants à la succession de Dioncounda Traoré au perchoir sont restés vains.
Collaboration entre les pouvoirs exécutif et le législatif
Les députés retrouvent l’Hémicycle et rendent une visite de courtoisie à Koulouba
Avec le retour bien aménagé à l’ordre constitutionnel, l’ancien président de l’Assemblée nationale, Pr Dioncounda Traoré est devenu le président de la République par intérim du Mali, depuis… Ayant ainsi abandonné ses charges du perchoir, Dioncounda Traoré manque beaucoup à ses « chers collègues députés », qui ont traversé depuis un moment bien de péripéties à Bagadadji, avec des menaçantes invasions périodiques des jeunes de l’association Yèlè Wôlô Kènè.
Selon nos informations, après que les plus hautes autorités aient tapé du poing sur la table, les jeunes effrontés et manipulés de l’association Yélé Wôlô Kéné ont levé partiellement le blocus à l’entrée de l’Hémicycle. Plusieurs honorables représentants du peuple se sont ainsi retrouvés hier mardi 8 mai Place de la République pour tenir la réunion du bureau de l’institution. Mais avant cette réunion, les élus du peuple se sont déplacé pour aller saluer leur désormais ancien président et nouveau président de la République du Mali.
Selon nos informations, c’est dans une ambiance bon enfant et d’enthousiasme que s’est déroulée cette retrouvaille entre Pr Dioncounda Traoré et ses collègues députés depuis les événements du 22 mars 2012 survenus quand il était à l’extérieur.
La Rédaction
C’est pour vous dire que tout les membres du F.D.R sont impliqués dans les plus grands scandale de corruption: TAPO, Siaka DIAKITE, Modibo SIDIBE, Iba N’DIAYE, Jeamille BITTAR etc… Ce sont tous des voyous comme l’actuel Sécretaire Général de L’AEEM (Hamadoun TRAORE)Ils agissent pour leurs propres intérêt et non celui du Mali. Qu’ils sachent que le peuple a prit conscience. Maintenant qu’ils soient jugé et mis en prison pour les biens mal acquis et leur tentative de déstabilisation du pays car ils sont a l’origine du coup d’état organisé par les bérets rouges
Vraiment ce petit journaliste n’a même pas la déontologie d son métier. Comment un journaliste digne fait des éloges des hommes politiques. Mieux vaut qu’il soit griot. Tapo ne sera pas président de l’A.N et ni moins Dioncouda président de la transition.
On connait bien Tapo pour sa gestion scandaleuse des élections de 2007 en tant que président de la CENI!!! Ce monsieur ne mérite aucun crédit
ni ses deux députés on doit mettre fin au mandat des députés
les députés ne servent a rien pendant cette transition
Tout sauf un soulard TAPO comme président de L’AN.
Je voudrai que nos compatriotes députés sachent qu’à une situation exceptionnelle, une solution exceptionnelle. l’ère n’est plus ce qui dévait. Donc encore une fois, privilégeons le dialogue pour une solution adaptée au contexte.
Collaborer encore avec ces militaires sans reserve pour une solution definitive. Ne tentez jamais de les écarter si non nous risquons le pire.
Où est passé ASSARID AG IMBARKAWANE 2ème vice président de l’AN, inamovible député de Gao et cadre de l’ADEMA?
Lâche, tu ne peux même pas signé ton article. Le mandat des députés pardon des levers de main finit le mois daoût 2012. Qu ils sachent qu ils vont dégager. Le Mali n’a pas besoin dune. Chambre denregistrement ces temps là, encore moins dune opposition systématique. Car les députés de lAdema et de lUrd vont faire du blocage contre e gouvernement de cheik modibo. Un député coute en moyenne 800 mille francs par mois au contribuable malien. Or ils ne foutent rien , sauf prendre des lois sclérosées. Il faut obliger e malien a. Abandonner la politique du ventre.
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